Burkina Faso – Éducation nationale :ce mardi 10 juin, les résultats du Brevet d’Études du Premier Cycle (BEPC) ont été rendus publics à travers le pays. Et ce qu’il convient d’appeler un véritable signal d’alarme a été lancé dans plusieurs centres d’examen, où les taux de réussite au premier tour se sont révélés dramatiquement bas. Sur le terrain, la stupeur des élèves, l’inquiétude des familles et la lassitude des encadreurs traduisent un malaise plus profond. Celui d’un système scolaire en quête de souffle et d’équilibre.
La proclamation des résultats du Brevet d’Études du Premier Cycle (BEPC)
Des chiffres qui donnent le vertige
Parlons de la ville de Bobo-Dioulasso, dans les cours d’écoles, sur les panneaux d’affichage, les mines sont graves. À peine quelques cris de joie viennent rompre le silence lourd de celles et ceux qui n’ont pas vu leur nom figurer sur les listes des admis. Cette année, les résultats du premier tour du BEPC laissent une impression amère, presque accablante, pour nombre de jurys.
Au jury 70, sur un total de 211 candidats, seulement 21 ont franchi la barre de l’admissibilité. 103 autres sont envoyés au second tour, tandis que 87 élèves échouent dès cette étape initiale. Un bilan que les enseignants sur place qualifient sans détour de « préoccupant », certains allant jusqu’à évoquer une génération « sacrifiée par les aléas du contexte éducatif actuel ».
Même constat au jury 68, où 43 candidats sur 241 ont été déclarés admis, et 137 sont convoqués pour les épreuves du second tour. Là encore, la majorité des élèves restent en situation d’attente ou de redoublement, dans un climat de désillusion.
Le jury 38 n’est pas épargné. Sur 300 candidats, 58 seulement ont décroché leur diplôme au premier tour. Derrière ces chiffres froids, ce sont des centaines de rêves qui vacillent, des efforts qui semblent vains, et un sentiment d’injustice que certains parents n’hésitent pas à exprimer à haute voix.
Une réalité multifactorielle
Pour les responsables pédagogiques, ces résultats ne sont ni une surprise, ni une fatalité, mais la conséquence logique de dysfonctionnements structurels aggravés par les difficultés conjoncturelles.
« Cette année a été particulièrement chaotique », confie un enseignant du secondaire. « Entre les retards dans le démarrage effectif des cours, l’insuffisance de manuels scolaires, les absences répétées des élèves, les grèves ponctuelles, sans oublier l’instabilité sécuritaire dans certaines régions, les conditions d’apprentissage ont été profondément altérées. »
La multiplication des établissements à effectifs pléthoriques, l’insuffisance de personnel qualifié, la précarité des infrastructures scolaires ou encore le poids de la pauvreté dans les familles sont autant de facteurs qui compromettent la concentration, l’assiduité et la motivation des apprenants.
Des enseignants démunis, mais toujours debout
Dans plusieurs jurys, les encadreurs pédagogiques ne cachent pas leur découragement face à ce qu’ils considèrent comme une perte progressive de repères et de rigueur académique.
« Les élèves n’arrivent plus à suivre un raisonnement logique sur la durée, ils manquent cruellement de vocabulaire, de culture générale et de maîtrise de la langue », témoigne un correcteur. « La lecture devient un supplice, l’expression écrite est pauvre, les calculs de base posent problème. Nous avons besoin d’une véritable révolution pédagogique. »
Pour certains enseignants, le problème ne vient pas seulement du niveau des élèves, mais également d’un système d’évaluation qu’ils jugent parfois inadapté à la réalité des classes. D’autres pointent le manque de soutien psychologique, de suivi personnalisé, ou encore l’absence de coordination efficace entre familles, encadreurs et autorités scolaires.
Une jeunesse désorientée, des familles anxieuses
Dans les familles, l’émotion est vive. Beaucoup de parents se disent « choqués » ou « déçus », mais plus encore « inquiets » pour l’avenir de leurs enfants. Entre amertume et résignation, certains évoquent même un sentiment de décrochage moral généralisé.
« Mon fils est intelligent, mais il est fatigué, démotivé. Il n’y a pas assez d’encadrement à la maison. Et quand il rentre, il y a le travail domestique, le manque d’électricité, la faim… Comment voulez-vous qu’il puisse réviser ? » interroge une mère de famille dans un centre de la périphérie de Bobo-Dioulasso.
Du côté des élèves, la stupeur est parfois mêlée de culpabilité. Ceux qui passent au second tour savent que la bataille est loin d’être terminée, mais certains peinent déjà à y croire.
« Je vais essayer de me rattraper, mais je suis déçu de moi-même », confie un candidat recalé du jury 68. « On nous a dit que ça allait être difficile, mais pas à ce point. »
Un appel à l’action collective
Face à cette situation préoccupante, les autorités éducatives appellent à une prise de conscience collective. Pour elles, il ne s’agit pas de jeter l’anathème sur les élèves ou les enseignants, mais bien de poser les fondements d’une réforme profonde, alliant rigueur, innovation pédagogique et soutien accru aux établissements en difficulté.
Dans l’attente des résultats du second tour, prévu pour les jours à venir, l’heure est à la mobilisation. Le ministère de l’Éducation nationale annonce déjà une série de concertations avec les directions régionales, les partenaires sociaux et les associations de parents d’élèves afin d’analyser les causes de l’échec scolaire massif et proposer des solutions concrètes.
Et maintenant ?
Au-delà des chiffres, le BEPC 2025 met à nu les fragilités structurelles d’un système scolaire burkinabè sous pression. Entre excellence et équité, les équilibres restent à trouver. Une chose est sûre : le sort de toute une génération ne peut se jouer dans le silence ou l’indifférence.
Car l’échec d’un élève, c’est aussi un échec de la société. Et si la Nation veut rêver d’un avenir meilleur, il lui faudra d’abord reconstruire patiemment, mais résolument, les fondations de son école républicaine.
- Première au Palais de Koulouba : l’AES célèbre son unité au rythme de "Sahel Benkan"
- Bobo-Dioulasso : reprise imminente des chantiers des marchés de Colma et Accart-ville.
- L’art de sculpter, un héritage enraciné dans les traditions burkinabè.
Hommage au peuple du Sahel
Héritier des grands empires
Porteur d’un temps nouveau
Qui annonce liberté et progrès
Sous l’étendard de combats épiques.
Couplet 2 :
Peuple de l’AES
Intrépide et souverain
Par le verbe et par les armes
Brise les chaînes qui te tiennent
Pour que tes richesses te reviennent
Et que scintille l’esprit fertile de l’Afrique.
Refrain :
Soldats, nous le sommes tous
Déterminés, résilients et unis
Pour que l’AES demeure
Un Espace, Un Peuple, Un Destin.
Couplet 3 :
Peuple de l’AES
Peuple d’Afrique, de ténacité
De sang et de sueur
Tu écriras l’histoire
Pour que fiers de leur passé
Tes enfants forgent le présent
Et bâtissent un monde meilleur.
Refrain :
Soldats, nous le sommes tous
Déterminés, résilients et unis
Pour que l’AES demeure
Un Espace, Un Peuple, Un Destin.
Peuple de l’AES !
Nous sommes au dernier mois du premier semestre de l’année 2025 et je souhaite qu’on mette à profit ce mois pour réfléchir aux perspectives du 2e semestre : voir qu’est-ce qui a marché dans nos administrations et qu’est-ce qui n’a pas marché.
Comme vous le constatez, ce matin nous venons de monter les couleurs avec l’hymne de la Confédération AES, ce qui est encore un pas que nous effectuons dans notre union. Ce n’est pas sans difficulté, parce que l’unité est dure surtout en Afrique. C’est difficile de s’unir. Mais c’est la solution. Il faut qu’on s’unisse.
Petit à petit, l’AES poursuit son petit bonhomme de chemin, malgré toutes les difficultés et tous les défis devant nous. Si j’étais naïf, j’allais me poser la question de savoir pourquoi les impérialistes ne veulent pas de cette union? Mais je ne suis pas naïf et je sais pourquoi. C’est la même question que ceux-là qui ont tendance encore à dormir doivent se poser : pourquoi ils ne veulent pas qu’on s’unisse ? Pourquoi la Confédération fait tant peur ou fait mal à certains?
Nous sommes approchés tous les jours par ces impérialistes pour amener un des trois à trahir les autres. Nous sommes confrontés à cela depuis belle lurette. Chaque fois, ce sont ces genres de manœuvres qui sont là pour vous emmener à quitter la Confédération. Cela doit nous amener à réfléchir.
Quand on regarde nos rapports avec ces pays impérialistes, il n’y a pas d’amitié, il n’y a que des intérêts. Les gens ne viennent vers nous que pour leurs intérêts. Il faut qu’on soit bien conscient de cela. On va nous combattre, on continuera à nous combattre, mais nous sortirons victorieux et forts.
Ces situations que nous vivons, nous ne devons pas les prendre et nous apitoyer sur nous-mêmes. Au contraire cela doit nous renforcer. Nous devons sortir très forts de cette guerre, comprendre pourquoi on nous a tant assaillis, nous forger et faire en sorte que dans les décennies et siècles à venir, nous ne connaissions pas ces genres de situation. C’est ce qu’il faut avoir à l’idée.
J’invite donc chacun à redoubler d’effort parce que le Burkinabè est connu comme quelqu’un de très courageux, très travailleur, très résilient et ces valeurs, nous devons travailler donc à les améliorer. Partout où vous partez en Afrique ou ailleurs dans le monde, vous trouverez des Burkinabè. Et ce sont ces valeurs qui qualifient, qui identifient le Burkinabè. Donc, nous devons tout mettre en œuvre pour être des hommes intègres comme le nom du pays le dit ; être des gens courageux, résilients, pleins d’abnégation et redoubler d’efforts dans tout ce que nous faisons pour le bonheur du Burkina mais aussi pour le bonheur de notre Confédération. C’est très important.
Une fois que nous avons atteint un certain niveau, vous comprendrez encore mieux pourquoi on nous combattait. Parce que notre pays est riche, riche de sa valeur humaine, riche de ses valeurs morales, mais surtout riche de son sous-sol. Le Burkina est bien riche et ce sont ces richesses-là qui sont convoitées. Mais ces richesses doivent profiter aux Burkinabè. Rien n’a encore commencé en termes d’exploitation des ressources naturelles et de rétribution au niveau des masses populaires.
Nous pouvons changer le visage de notre pays, nous pouvons quitter cette situation de sous-développement et nous retrouver très vite en pays émergent. Il suffit de travailler. Il faut que chacun s’y mette. Autant les combattants se sacrifient au front, il faut que dans l’administration nous arrivions à nous sacrifier aussi. Il faut que nous puissions faire en sorte de travailler au-delà de ce que nous avons l’habitude de faire, de pousser nos capacités plus loin, parce que comme je le disais, il faut qu’on aille très vite. C’est en allant vite que l’on peut surprendre ceux qui cherchent à nous diviser, ceux qui cherchent à nous maintenir dans notre situation de pauvreté. Le Burkina Faso n’est pas pauvre. Je vous le dis, je vous le répète, nous sommes un pays très riche et c’est ça notre problème majeur.
Ils ne veulent pas que nous prenions conscience que nous sommes riches et pouvoir exploiter nos richesses. Et au-delà du Burkina, le Sahel tout entier est riche, immensément riche et je sais que vous le savez tous. Le Sahel ne restera pas pauvre.
Nous continuerons à construire l’AES, à être forts, résilients, faire de l’AES un espace de sécurité totale, pouvoir exploiter convenablement les ressources et que cela profite à nos masses populaires.
Je vous invite donc à redoubler encore d’efforts dans les tâches quotidiennes, à passer ce message à tous vos proches. Il faut se sacrifier ici à l’arrière dans les bureaux pour pouvoir soutenir ceux qui sont au front. Je vous souhaite une très bonne semaine, très bon mois de juin et une très bonne fin du premier semestre.
Rendez-vous dans peu de temps pour affronter le 2e semestre avec plus d’énergie, plus d’abnégation, plus de courage !
« Le Sahel benkan » retentit à Koulouba pour la première fois !
(Ouagadougou, 9 juin 2025). Le Président du Faso, Chef de l’État, le Capitaine Ibrahim TRAORÉ, a présidé ce lundi matin au palais de Koulouba, la cérémonie de montée des couleurs nationales et du drapeau de la Confédération des États du Sahel (AES) avec exécution, pour la première fois, de l'hymne de l’AES « Sahel benkan » (terme bamanakan qui signifie « l’entente du Sahel »).
MONTÉE DES COULEURS AU PALAIS PRÉSIDENTIEL DE KOULOUBA
Magistralement exécuté par l’escadron musique du Groupement d’escorte et d’honneur, l’hymne de l’AES, en trois couplets, rend hommage au passé héroïque du peuple du Sahel, magnifie l’intrépidité de ses fils et filles, loue leurs prouesses avant d’envisager un avenir radieux pour cet espace géographique au cœur de l’Afrique de l’Ouest.
MONTÉE DES COULEURS AU PALAIS PRÉSIDENTIEL DE KOULOUBA
A cette occasion, le Chef de l’État a livré un message dans lequel il a dénoncé les manœuvres souterraines des impérialistes qui tentent toujours de saper l’union au sein de l’AES. Convaincu que le Sahel sortira plus fort que jamais de cette guerre qui lui a été imposée, le Président du Faso invite particulièrement tous les Burkinabè à redoubler d’efforts en faisant preuve de courage, de résilience et d’intégrité pour le bonheur du Burkina Faso et de la Confédération AES.
MONTÉE DES COULEURS AU PALAIS PRÉSIDENTIEL DE KOULOUBA
A noter également, la présence du Premier ministre, des membres du gouvernement et des présidents d'institutions à ce cérémonial de montée des couleurs à la Présidence du Faso.
L’intégralité de la prise de parole du Capitaine Ibrahim TRAORÉ vous sera proposée ce soir à 20 heures au journal télévisé sur la RTB.
Direction de la Communication de la Présidence du Faso
MONTÉE DES COULEURS AU PALAIS PRÉSIDENTIEL DE KOULOUBA
- Renforcement du partenariat stratégique : la Représentante de l’UNICEF reçue en audience par le Chef du Gouvernement burkinabè.
- Clôture solennelle des activités culturelles et sportives : les écoles du camp Ouezzin Coulibaly célèbrent l’excellence et l’engagement scolaire.
- Lancement officiel des épreuves du BEPC et du CAP 2025 : plus de 30 000 candidats en lice dans les Hauts-.
- Lancement du volet pavage et embellissement de l’Initiative présidentielle Faso Mêbo : une mobilisation citoyenne au service de la beauté urbaine à Bobo-Dioulasso.
- Kouakoualé érige un symbole de veille patriotique : inauguration d’un rond-point dédié à la réflexion citoyenne et à l’accompagnement des efforts de libération nationale
- Cérémonial républicain : l’arrondissement 5 de Bobo-Dioulasso honore la Nation à travers une montée solennelle des couleurs.
- Lancement de la 16e phase de l’opération « Bobo Sanya Sira » : l’arrondissement 2 mobilisé pour l’assainissement et l’embellissement urbain.
- Aïd el-Kebir 2025 : la communauté musulmane de Bobo-Dioulasso en prière pour la paix, la sécurité et la cohésion nationale
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