Dans le cadre de la refondation de l'État et de l'amélioration de la gouvernance des institutions publiques, le gouvernement burkinabè a pris deux décisions majeures concernant la Chambre des métiers de l'Artisanat du Burkina Faso. Lors du Conseil des ministres du 29 janvier 2025, il a adopté un décret approuvant de nouveaux statuts pour cette institution et un autre portant sur la dissolution de ses organes consulaires.
Le ministre de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat, Serge Gnaniodem PODA
Ces réformes visent à moderniser la gestion de la Chambre, notamment en supprimant la relation hiérarchique entre le bureau consulaire et l’administration, et en instaurant une Assemblée générale et un Conseil d’administration intégrant des représentants de l’État. Une délégation consulaire est mise en place pour assurer la gestion courante jusqu’aux prochaines élections consulaires.
L’objectif est d’optimiser la transparence, la représentativité et l’efficacité de la Chambre des métiers, afin d’accompagner plus efficacement les artisans burkinabè et de dynamiser ce secteur clé de l’économie nationale. Cette transition marque un pas décisif vers une gouvernance plus vertueuse et adaptée aux enjeux actuels du développement artisanal.
Face aux défis sécuritaires persistants, le gouvernement burkinabè a décidé de renouveler le Fonds de soutien patriotique (FSP) pour une année supplémentaire. Cette mesure, prise lors du Conseil des ministres présidé par le Capitaine Ibrahim Traoré, vise à assurer la prise en charge et l’équipement des Volontaires pour la défense de la patrie (VDP).
Le ministre de l’Économie et des Finances, Aboubakar NACANABO
Créé en 2023, le FSP repose sur les contributions volontaires des citoyens, des entreprises et de la diaspora. Son évaluation a démontré son rôle crucial dans le renforcement des capacités opérationnelles des forces de défense et de sécurité (FDS) et des VDP, justifiant ainsi sa reconduction pour l’année 2025.
Le ministre de l’Économie et des Finances, Aboubakar NACANABO, a souligné l'importance de cette initiative dans la sécurisation du territoire et la lutte contre le terrorisme. Pour garantir une gestion rigoureuse et transparente, des mécanismes de suivi seront mis en place, avec des rapports réguliers sur l’utilisation des fonds.
Au-delà de son aspect financier, le FSP symbolise un élan de solidarité nationale, où chaque Burkinabè peut contribuer à la défense du pays. Ce renouvellement traduit la détermination collective du Burkina Faso à protéger son intégrité territoriale et à restaurer la paix, en mobilisant toutes les forces vives de la nation.
Le Burkina Faso s’apprête à franchir un cap décisif dans la modernisation de son administration avec le lancement officiel de FASO ARZEKA, une plateforme numérique multicanal dédiée à la centralisation et à la sécurisation des paiements administratifs. Cette innovation, portée par le Ministère de l’Économie et des Finances, vise à simplifier les transactions entre les citoyens, les entreprises et l’administration publique, tout en garantissant plus de transparence et d’efficacité.
FASO-ARZEKA
Prévu pour le 30 janvier 2025 à Ouaga 2000 sous le haut patronage du Premier Ministre Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, cet événement d’envergure marque une avancée majeure dans la digitalisation des services publics. FASO ARZEKA permettra notamment de réduire les délais de paiement, limiter la corruption, faciliter l’accès aux services administratifs et moderniser la gestion financière de l’État.
Accessible via une application mobile, un portail web, des bornes interactives et un service USSD, la plateforme se veut intuitive et adaptée aux réalités socio-économiques du pays, y compris pour les populations rurales. Ce projet illustre la volonté du gouvernement de renforcer la gouvernance numérique et de placer le Burkina Faso sur la voie d’une administration plus performante, moderne et inclusive.
Le 28 janvier 2025, la ville de Bobo-Dioulasso au Burkina Faso a accueilli une cérémonie historique organisée par la CNAV section Hauts-Bassins pour commémorer le premier anniversaire du retrait des pays de l’Alliance des États du Sahel (AES) – Burkina Faso, Mali et Niger – de la CEDEAO. Cet événement, marqué par une forte mobilisation populaire, a réuni leaders coutumiers, religieux, représentants de la société civile, opérateurs économiques et autorités sécuritaires, tous unis pour réaffirmer leur soutien à l’AES et au président Ibrahim Traoré.
La cérémonie a été l’occasion de célébrer la décision audacieuse prise un an plus tôt, perçue comme un acte fondateur pour la souveraineté et l’autonomie des pays du Sahel.
Les allocutions ont souligné les défis persistants, notamment l’insécurité et les difficultés économiques, mais aussi les progrès accomplis grâce à une coopération renforcée entre les membres de l’AES. Des prestations artistiques ont enrichi l’événement, mettant en lumière la richesse culturelle et la résilience des peuples du Sahel.
En conclusion, cette célébration a démontré l’engagement des populations envers l’AES et leur optimisme pour l’avenir. Un an après leur retrait de la CEDEAO, les pays de l’AES continuent de construire une alliance solide, fondée sur la solidarité et la détermination à relever les défis communs.
Ouagadougou, 15 janvier 2025 – Le gouvernement, dans une dynamique de redressement social et de relance économique, a adopté ce mercredi plusieurs mesures structurantes lors de l’hebdomadaire Conseil des ministres présidé par le Capitaine Ibrahim TRAORÉ, Chef de l’État. Dans un contexte marqué par la nécessité de rétablir l’équilibre et de stimuler les moteurs de développement, ces décisions témoignent d’une volonté farouche d’apurer la dette sociale accumulée tout en dynamisant le tissu industriel et agroalimentaire national.
Le ministre de la Fonction publique, du Travail et de la Protection sociale, Mathias TRAORÉ
Un geste fort pour l’apurement de la dette sociale
Au cœur de cette réunion, le ministère de l’Enseignement de base, de l’Alphabétisation et de la Promotion des Langues Nationales (MEBAPLN) a vu l’adoption d’un décret déterminant. Celui-ci fixe, avec une précision inédite, le taux de l’indemnité de logement du personnel enseignant et d’encadrement, ainsi que les indemnités d’astreinte, de technicité et de logement pour le personnel de l’État issu des nouveaux emplois spécifiques créés par le ministère. Le ministre chargé de l’Enseignement de base, Jacques Sosthène DINGARA, n’a pas tari d’éloges sur cette mesure, soulignant qu’elle constitue une réponse concrète à la dette sociale accumulée depuis 2023, laquelle s’élève à plus de 31 milliards FCFA.
« Ce décret permet d’apurer, de manière progressive et équitable, la dette sociale à l’endroit des agents légitimement dus depuis 2023. Il traduit une reconnaissance manifeste du rôle déterminant des enseignants dans la refondation de notre société », a-t-il affirmé. Selon lui, le remboursement s’échelonnera sur l’ensemble de l’année 2025, une opération qui sera méticuleusement orchestrée à travers la répartition du pays en quatre zones distinctes, garantissant ainsi une couverture et une équité territoriale. Cette décision fait suite à l’appel lancé par le Président du Faso, qui, dans un contexte de crise, avait exhorté les collaborateurs à faire preuve de patience et d’effort patriotique, assurant que les engagements de l’État seraient honorés dès que la conjoncture s’améliorerait.
Des initiatives industrielles pour stimuler l’économie nationale
Parallèlement à la régularisation des droits sociaux, le ministère de l’Économie et des Finances a pris des décisions tout aussi ambitieuses en adoptant deux décrets autorisant l’Agence pour la Promotion de l’Entrepreneuriat Communautaire (APEC) à s’impliquer dans des projets industriels d’envergure. Ces mesures s’inscrivent dans une stratégie de modernisation et de diversification de l’économie nationale, visant à créer de nouveaux emplois et à renforcer la compétitivité des secteurs stratégiques.
La première initiative concerne une usine semi-mécanisée de mine située dans la région du Sud-Ouest, à Bielméra. Le projet, dont le coût total de construction est estimé à 1 548 millions FCFA, prévoit une participation de l’APEC à hauteur de 21 %, les 79 % restants étant réservés à la Société coopérative « Bâtir l’avenir », qui représente les adhérents de l’APEC. Cette opération est envisagée non seulement comme un levier de modernisation du secteur minier, mais également comme un vecteur de développement régional, susceptible de générer des retombées économiques significatives pour les populations locales.
La seconde mesure autorise, quant à elle, la participation de l’APEC dans la construction d’une usine de transformation de tomates, implantée dans la région du Centre-Est, à Tenkodogo. Pour ce projet d’une ampleur notable, le coût total est évalué à 7 500 millions FCFA, dont 1 500 millions FCFA seront investis par l’APEC, le reliquat étant pris en charge par la même Société coopérative « Bâtir l’avenir ». L’initiative vise à valoriser la production locale et à impulser une véritable dynamique industrielle dans le secteur agroalimentaire, apportant ainsi une contribution concrète à l’essor de l’économie nationale.
Une vision intégrée du développement
Ces décisions, adoptées dans le cadre d’un Conseil des ministres axé sur la bonne marche de la Nation, illustrent une approche holistique alliant la reconnaissance des droits sociaux à la stimulation des investissements stratégiques. D’un côté, le gouvernement réaffirme son engagement envers les agents de l’État, notamment les enseignants, en procédant à l’apurement d’une dette sociale de longue date. De l’autre, il s’inscrit dans une perspective de développement industriel et agroalimentaire qui promet de créer de nouveaux emplois, de moderniser des secteurs clés et de renforcer la souveraineté économique du Burkina Faso.
Le ministre de la Fonction publique, du Travail et de la Protection sociale, Mathias TRAORÉ, chargé de l’intérim du Porte-parole du Gouvernement, a précisé que ces mesures font partie d’un ensemble de réformes destinées à moderniser l’appareil étatique et à redonner confiance aux citoyens dans leur administration. L’approche adoptée témoigne d’une vision éclairée, plaçant l’intérêt collectif au-dessus des intérêts particuliers et cherchant à instaurer une harmonie entre justice sociale et dynamisme économique.
Un tournant décisif pour l’avenir du Burkina Faso
Au-delà des chiffres et des engagements financiers, ces décisions incarnent l’ambition d’un Burkina Faso résolument tourné vers l’avenir. En honorant la dette sociale due aux enseignants, l’État reconnait publiquement l’importance de l’éducation comme socle du développement et pilier de la refondation nationale. Parallèlement, l’investissement dans des infrastructures industrielles de grande envergure constitue une réponse stratégique aux défis économiques contemporains, en ouvrant la voie à une diversification des sources de croissance et à une industrialisation accrue.
La répartition géographique des paiements, qui s’articulera autour de quatre zones, ainsi que la collaboration avec des acteurs communautaires tels que la Société coopérative « Bâtir l’avenir », illustrent une volonté de décentralisation et de partage des retombées économiques. Ce mode opératoire, à la fois inclusif et ambitieux, met en exergue la pertinence d’une gouvernance qui prend en compte les disparités régionales et les spécificités locales, tout en mobilisant des ressources nationales pour relever les défis du développement.
Conclusion : Un gouvernement à la hauteur des défis
En somme, la réunion du Conseil des ministres du 15 janvier 2025 marque une étape charnière dans l’histoire récente du Burkina Faso. Entre l’apurement d’une dette sociale qui pèse sur les épaules des agents de l’État depuis plusieurs années et l’engagement ferme dans des projets industriels structurants, le gouvernement du Capitaine Ibrahim TRAORÉ démontre une capacité d’adaptation et une détermination sans faille à répondre aux attentes de la Nation. Dans ce climat d’effort patriotique, chaque décision prise contribue à forger un avenir où le progrès social et économique se conjuguera harmonieusement, offrant à la population un espoir renouvelé et une vision d’un Burkina Faso moderne, juste et prospère.
Le mardi 14 janvier 2025, dans la capitale burkinabè, une rencontre d'une importance diplomatique notable s'est tenue entre le Premier ministre, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, et l'ambassadrice des États-Unis d'Amérique au Burkina Faso, Joann Lockard. Cette audience, empreinte de solennité et de cordialité, a permis aux deux personnalités d'aborder en profondeur les axes prioritaires susceptibles de renforcer les relations bilatérales entre leurs nations respectives.
Le Premier ministre, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, a accordé une audience à l’ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique au Burkina Faso, Joann Lockard
Dès les premiers instants de l'entretien, le Premier ministre Ouédraogo a tenu à exprimer sa gratitude envers le gouvernement américain pour le soutien constant apporté au Burkina Faso. Il a souligné l'importance de cette coopération historique, tout en insistant sur la nécessité d'une évolution adaptée aux défis contemporains. « Le Burkina Faso aspire à une collaboration qui respecte sa souveraineté et qui s'inscrit dans une dynamique de partenariat mutuellement bénéfique », a-t-il déclaré avec conviction.
L'ambassadrice Lockard, affichant une écoute attentive, a réaffirmé l'engagement des États-Unis à soutenir le Burkina Faso dans ses efforts de développement et de stabilité. Elle a salué les initiatives entreprises par le gouvernement burkinabè pour promouvoir la bonne gouvernance, la sécurité et le développement économique. « Les États-Unis restent déterminés à accompagner le Burkina Faso sur la voie de la prospérité et de la paix durable », a-t-elle affirmé.
Au cœur des discussions, plusieurs thématiques essentielles ont été abordées. La sécurité, enjeu majeur pour le Burkina Faso confronté à des défis terroristes, a occupé une place prépondérante. Le Premier ministre a plaidé pour un soutien accru en matière de formation et d'équipement des forces de défense et de sécurité. « Une coopération renforcée dans le domaine sécuritaire est indispensable pour assurer la protection de nos populations et de nos frontières », a-t-il souligné.
La question de la souveraineté alimentaire a également été mise en exergue. Le chef du gouvernement a exposé les ambitions du Burkina Faso en matière d'autosuffisance alimentaire, appelant à des partenariats dans les domaines de l'agriculture durable, de l'irrigation et de la transformation agroalimentaire. « Nous souhaitons collaborer avec des partenaires prêts à investir dans le potentiel agricole de notre pays, afin de garantir la sécurité alimentaire de nos concitoyens », a-t-il déclaré.
En outre, le Premier ministre a insisté sur l'importance d'une coopération directe, sans intermédiaires, entre le Burkina Faso et les États-Unis. Il a exprimé le souhait de voir les relations bilatérales se développer sur la base d'un respect mutuel et d'une compréhension réciproque des enjeux. « L'époque des relations asymétriques est révolue. Nous aspirons à un partenariat d'égal à égal, fondé sur la confiance et le respect de la souveraineté de chaque nation », a-t-il affirmé avec fermeté.
L'ambassadrice Lockard, en réponse, a exprimé sa satisfaction quant à la clarté des priorités énoncées par le gouvernement burkinabè. Elle a assuré que ces préoccupations seraient transmises à la nouvelle administration américaine, dont l'investiture est prévue le 20 janvier 2025. « Nous prenons bonne note des aspirations du Burkina Faso et nous nous engageons à œuvrer pour une collaboration renforcée, adaptée aux réalités actuelles », a-t-elle conclu.
Cette rencontre, riche en échanges constructifs, augure d'une nouvelle ère dans les relations entre le Burkina Faso et les États-Unis. Elle témoigne de la volonté des deux nations de consolider leur partenariat, en tenant compte des aspirations légitimes de chacune. Le chemin vers une coopération renforcée est désormais tracé, ouvrant la voie à des initiatives communes porteuses de progrès et de prospérité pour les deux peuples.
En somme, cette audience du 14 janvier 2025 restera gravée comme un jalon significatif dans l'histoire diplomatique du Burkina Faso, symbolisant une volonté partagée de bâtir un avenir commun, fondé sur le respect, la solidarité et la quête incessante du bien-être des populations.
Pour approfondir cette rencontre, vous pouvez visionner le reportage suivant :
Le ministre de l' Environnement, de l'eau et de l' assainissement monsieur Roger BARO a procédé le lundi 13 janvier 2025 à la remise d'infrastructures d'approvisionnement en eau potable multivillages à Komki - Ipala et à la mise en service des toilettes mobiles publiques dans la commune Ouagadougou.
En vue de l’atteinte de l' accès à l' eau potable en milieu rural au Burkina Faso, d' ici à l'horizon 2030, le gouvernement burkinabé à travers le ministère de l'environnement, de l'eau et de l'assainissement a réalisé des infrastructures hydrauliques.
Parmi les communes bénéficiaires de ces ouvrages figure celle de Komki-Ipala. Cette localité située à une trentaine de kilomètres de Ouagadougou a reçu la visite du ministre en charge de l' eau et de l'assainissement monsieur BARO. Il a pu constater de visu la réalisation effective du premier centre de conduit d'eau dans le village de Vipalgo , du château d’eau et du centre de traitement de l' eau et également de la borne fontaine du village de Nabelin.
Selon le ministre Roger BARO, cette sortie lui a permis de faire le point des réalisations de son département en matière d'eau et d'assainissement dans la région du Centre. Ces infrastructures d'approvisionnement en eau potable multivillages vont desservir cinq (05) villages à savoir les villages de Bargho, Lemnogo, Nabelin, Vipalgo et Wobzogo, a fait savoir Monsieur BARO. Selon lui, ce programme d'adduction d'eau potable revient à rapprocher l'ONEA du milieu rural. Madame Flora DUBARRY, directrice régionale en charge de l'eau et de l'assainissement du Centre a laissé entendre que ces infrastructures d'eau vont permettre d’apporter l'eau des centres excédentaires vers les villages où Il y a un besoin d'eau potable . Elle a par ailleurs ajouté que ce système matérialise “l'approche service” afin que chaque ménage puisse disposer de l'eau potable. Elle a en outre rassuré la population quant à la qualité de l'eau fournie dans les 18 points de dessertes des 05 villages concernés.
Après l'étape de Komki-Ipala, le cap est mis sur Ouagadougou. Dans la capitale, le ministre en charge de l'eau et de l'assainissement et sa délégation ont visité des latrines publiques. Le premier site de latrines mobiles publiques visité est situé en face du cimétière municipal de Gounghin. Monsieur Roger BARO a procédé à la coupure du ruban symbolique marquant ainsi l'inauguration officielle des latrines mobiles publiques dans les communes de Ouagadougou, Bobo Dioulasso et Koudougou. Pour le ministre, la réalisation des latrines dans ces trois (03) communes constitue la phase pilote du projet qui s' étendra dans les autres régions du Burkina Faso.
Monsieur Maurice KONATE, haut- commissaire de la province du Kadiogo et président de la délégation spéciale de la commune de Ouagadougou, prenant la parole au nom de la population de sa commune a remercié le gouvernement pour la réalisation de ce projet. Il s’est engagé à tout mettre en oeuvre afin d' assurer un bon entretien des ouvrages.
Au total 24 cabines de latrines mobiles publiques sont en cours de réalisation dans les communes de Ouagadougou, Bobo Dioulasso et Koudougou.
Le procureur du Faso près le Tribunal de grande instance de Ouaga 1, monsieur Blaise Bakouli BAZIE a animé une conférence de presse le vendredi 10 janvier 2025 à Ouagadougou pour faire le point des dossiers déjà jugés dont l'affaire ministère public contre Amidou TIEGNAN et trois autres, et sur les dossiers en cours d'instruction portant sur le Stade du 4 Août et sur les accusations de détournements de deniers publics, d'octroi d'avantages injustifiés et de blanchiment de capitaux à l'encontre de l'ancien président de l'Assemblée nationale et cinq (05) autres personnes.
« Le 08 novembre 2024, je vous avais conviés dans cette même salle pour vous entretenir sur deux affaires en cours, en l’occurrence les affaires TIEGNAN Amidou et autres et KINDA. Par cette même occasion, je vous annonçais la tenue de session de jugement du pôle économique et financier de notre tribunal.
BAZIE B. Blaise, Procureur du Faso
Ledit pôle a effectivement tenu deux sessions de jugement d’affaires relevant de sa compétence courant les mois de novembre et décembre 2024 au cours desquelles vingt-deux (22) dossiers ont été inscrits au rôle et impliquant cent dix-sept (117) prévenus. »
« Près de 2000 dossiers de Citation directe ou de Flagrant délit attendent d’être jugés. Pour diverses raisons ces dossiers ne sont pas jugés. Certains de ces dossiers datent de plus de 10 ans. En raison de ce nombre important de dossiers, les juges montent aux audiences avec en moyenne 60 dossiers.
Pour pallier ce problème, les acteurs judiciaires en concertation avec le ministère en charge de la justice, organisent une opération spéciale dénommée casiers vides pour évacuer l'ensemble de ce passif. Ainsi, des audiences délocalisées se tiendront du 20 au 30 janvier 2025.
Elles se dérouleront à juge unique dans diverses salles des mairies d’arrondissement de notre ressort, au CES, ou dans des salles d’audience de certaines juridictions sœurs. Les populations (ceux qui ont des dossiers) sont donc invitées à consulter les listes qui seront affichées dans les différents arrondissements, au palais de justice, ou ministère en charge de la justice ou sur le site du ministère.
Cette pratique se poursuivra par la suite pour épuiser le stock de dossiers en attente. La délocalisation a essentiellement pour but de rapprocher la justice du justiciable et de remplir sa fonction pédagogique. »
Conférence de presse du Procureur du Faso près le Tribunal de grande instance (TGI) Ouaga I
« Le mardi 07 janvier 2025, mon parquet, comme beaucoup de nos compatriotes a appris par voie de presse en ligne “Libreinfo”, des faits de viol commis dans l’enceinte de CHU Yalgado. Le même jour, la Brigade Territoriale de gendarmerie de Ouagadougou a été instruite de vérifier les faits et diligenter une enquête. Dans ses vérifications, il est ressorti que la victime avait déjà saisi la Brigade Ville de Nongremassoum, des faits survenus dans la matinée du dimanche 05/01/2025 vers 10 heures au Bloc des urgences de l’hôpital.
La victime assistait son époux hospitalisé qui a malheureusement succombé de sa maladie le même jour. Une réquisition à personne qualifiée faite par cette unité lui a permis d’être prise en charge par un gynécologue. Le mis en cause a été déjà identifié et s’agirait d’un infirmier en service à l’Unité des Urgences Médicales du CHU Yalgado OUEDRAOGO. L’enquête est en cours et à l’issue, il sera déféré pour qu’il réponde de ses faits. »
Conférence de presse du Procureur du Faso près le Tribunal de grande instance (TGI) Ouaga I
« Mon parquet a également saisi par réquisitoire introductif en date du 08 décembre 2023, le cabinet d’instruction n°01, aux fins d’instruire sur des faits de détournement de deniers publics, d’octroi d’avantages injustifiés, et de blanchiment de capitaux contre l’ancien président de l’Assemblée nationale, Alassane BALA SAKANDE et cinq (5) autres personnes.
Il leur est essentiellement reproché, d’avoir, par des manœuvres, procédé à la conclusion de marchés publics par entente directe, sans respect de la mercuriale des prix, à des fins déguisées de détournements de deniers publics et d’enrichissement illicite. Il est également reproché à l’ancien président de l’Assemblée Nationale, des faits de distribution injustifiée d’argent à des tiers sur les fonds alloués à l’institution.
Le principal mis en cause, Alassane BALA SAKANDE étant actuellement hors du territoire national pour des raisons prétendues de soins médicaux, les dispositions nécessaires sont entrain d’être prises pour qu’il soit présenté au juge pour la suite de l’instruction. Mais d’ores et déjà, par commission rogatoire, une enquête de patrimoine est actuellement en cours, laquelle a permis l’identification et la saisie d’importants biens à Ouagadougou, Bobo Dioulasso, Yako, Ouahigouya, Manga, Banfora et Koudougou.
C’est le lieu pour moi de réaffirmer que le pôle judiciaire ECOFI est activement engagé dans la lutte contre la délinquance économique et financière et entend, avec les moyens dont il dispose, intensifier la répression dans le strict respect des textes. »
Conférence de presse du Procureur du Faso près le Tribunal de grande instance (TGI) Ouaga I
« Mon parquet est en outre activement mobilisé dans le dénouement d’autres affaires d’importance nationale telles l’affaire dite « Stade du 4 août ».
En effet, s’agissant de l’affaire dite « stade du 4 août », il faut noter que par Soit-Transmis en date du 23 mars 2022, le parquet instruisait le Groupement de Gendarmerie Départementale de Ouagadougou, d’ouvrir une enquête pénale sur des suspicions de surfacturation, de conflit d'intérêt et toutes autres infractions dans le cadre de l’attribution et de l’exécution du marché de réhabilitation du stade du 4 août de Ouagadougou.
Pour mener à bien l’enquête, une équipe a été constituée et le concours d’experts et de certaines structures a été demandé telle que l’Autorité Supérieure de Contrôle d’État et de Lutte contre la Corruption (ASCE-LC). Les investigations ont établi des irrégularités dans la passation du marché relatif à la réhabilitation du Stade du 4 Août au profit du groupement SIFA SA, AL MOUNIA et TRUVA INSAAT. »
Conférence de presse du Procureur du Faso près le Tribunal de grande instance (TGI) Ouaga I
« Relativement au dossier TIEGNAN, il convient de préciser qu’au regard des éléments de l’enquête et de la nécessité d’allier les impératifs de célérité et d’exhaustivité, les poursuites ont été scindées en deux.
C’est donc la première partie qui a été jugée suivant la procédure de flagrant délit et qui a abouti à la décision de condamnation du sieur TIEGNAN et à trois autres à des peines qui ont été rendues publiques. La deuxième partie des poursuites a été déférée par un réquisitoire introductif en date du 21 novembre 2024 au cabinet du doyen des juges d’instruction du pôle ECOFI du TGI Ouaga I et concerne l’ensemble des faits qui n’ont pas été pris en compte dans le dossier de flagrant délit. Ainsi, le sieur YE Yaké Camille et toutes les autres personnes impliquées dans l’affaire, citées ou non au cours du procès, sont également visées par cette procédure déjà pendante devant le juge d’instruction. »
« Au nombre des dossiers jugés, celui dit de l’affaire ministère public contre TIEGNAN Amidou et trois autres retiennent particulièrement l’attention. En effet, pour la première fois, notre juridiction a autorisé une retransmission d’un procès en direct de la télévision nationale. Au-delà du respect du principe de la publicité de l’audience correctionnelle, cette retransmission visait à permettre au peuple burkinabè d’être témoin des débats judiciaires et d’être interpellé sur la nécessité pour tous de veiller au respect des biens publics surtout en ces moments difficiles d’insécurité et de rareté de ressources. »
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