Ouagadougou, 25 juin 2025 - Dans le tumulte d’un pays en quête de renouveau, il est des gestes simples qui prennent une dimension historique. Ce mercredi 25 juin 2025, le Camp Général Aboubacar Sangoulé Lamizana s’est mué en théâtre d’une fraternité retrouvée à l’occasion d’une journée de salubrité, organisée dans le cadre des Journées d’Engagement Patriotique et de Participation Citoyenne, impulsées par le Président du Faso, le Capitaine Ibrahim TRAORÉ.
Sous la houlette du Chef d’État-Major de l’Armée de Terre (CEMAT), militaires, agents communaux et citoyens volontaires – en majorité des femmes – ont uni leurs forces pour nettoyer, désherber, curer les caniveaux, dans une atmosphère de discipline, de ferveur patriotique et de communion nationale.
Dans un discours à la fois ferme et inspiré, le CEMAT a salué « l’expression tangible d’une responsabilité partagée », remerciant la Délégation spéciale de la Commune de Ouagadougou pour son accompagnement logistique exemplaire, à travers la mobilisation de plus d’un millier de citoyens et de la Brigade verte. Il a insisté sur la portée symbolique d’une telle action : « La défense du territoire ne se limite point aux armes. Elle s’incarne aussi dans ces gestes humbles, mais ô combien puissants, qui restaurent l’ordre, la dignité et la cohésion. »
Dans un contexte sécuritaire tendu, cette initiative témoigne de la vitalité du lien Armée-Nation, pierre angulaire de la résilience collective. Elle rappelle que chaque citoyen est dépositaire d’un fragment de la souveraineté nationale, et que c’est par l’unité dans l’action que s’opère la refondation.
Enfin, le haut responsable militaire a formulé un appel à institutionnaliser ces journées, à les étendre à toutes les garnisons du pays, et à en faire un socle de la culture patriotique nouvelle.
Là où le silence des armes laisse place au bruit des balais, naît une Patrie qui refuse le déclin et prépare, dans la sueur et l’unité, son envol vers la dignité retrouvée.
- Baccalauréat 2025 : Top départ des épreuves écrites pour 18 405 candidats dans les Hauts-Bassins. - Bobo-Dioulasso : La Police Municipale restitue des engins volés à leurs propriétaires. - Faso Mêbo : Les étudiants de l’UFR/SH-LAM en gilets jaunes sur le chantier de Bindougousso pour bâtir la nation. - Faso Mêbo : El Hadj Nouhoun Sidibé n°2 soutient l’embellissement de Bobo-Dioulasso avec un don de 2 tonnes de ciment.
- Lutte contre la corruption : Plus de 33 milliards FCFA de préjudice révélés dans le rapport 2023 de l’ASCE-LC remis au Président Ibrahim Traoré
Face aux défis sécuritaires, sociaux et économiques que traverse le Burkina Faso, l'État a lancé l’Initiative Présidentielle Faso Mêbo, un programme participatif axé sur la reconstruction nationale à partir des communautés de base. Dans ce cadre, les Dozos, chasseurs traditionnels, porteurs de savoirs endogènes et acteurs communautaires de proximité, occupent une place singulière dans les dynamiques locales de sécurité, de solidarité et de résilience.
Dans cette logique, l’émission "La Voix du Peuple" souhaite interroger leur rôle, leurs défis, mais aussi leur contribution concrète dans la mise en œuvre de cette initiative présidentielle.
2. Objectifs de l’émission
Objectif général :
Créer un espace d’expression et de dialogue citoyen autour de la place des Dozos dans le renouveau communautaire impulsé par Faso Mêbo.
Objectifs spécifiques :
• Donner la parole aux représentants légitimes de l’Union Nationale des Dozos.
• Clarifier la mission actuelle des Dozos dans le contexte sécuritaire et communautaire.
• Explorer les formes de contributions des Dozos à la mise en œuvre des projets de développement local dans le cadre de Faso Mêbo.
• Favoriser la compréhension du grand public sur les valeurs et les règles internes de cette confrérie traditionnelle.
• Répondre aux préoccupations populaires sur le rôle des Dozos dans le tissu social national. 3. Invités sur le plateau
• Monsieur le Secrétaire Général de l’Union Nationale des Dozos du Burkina Faso: SANOU THEOPHILE
• Monsieur le Coordonnateur national de l’Union Nationale des Dozos du Burkina Faso: KONATE KLABERE SEYDOU
EQUIPE TECHNIQUE - CAMERA - MONTAGE: TKY - ASSISTANT: KINDO Brahima
Le Premier ministre, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, a reçu en audience ce mardi 24 juin 2025 une délégation du groupe ghanéen Jospong Group of Companies (JGC), conduite par son président exécutif, Dr Joseph Siaw Agyepong, en présence du ministre burkinabè en charge de l’Environnement, Roger Baro et de l’ambassadeur du Burkina Faso au Ghana, le colonel-major David Kabré. Cette rencontre marque une avancée significative dans la concrétisation d’un projet majeur d’implantation d’une usine de traitement des déchets au Burkina Faso.
Le Premier ministre, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo et une délégation du groupe ghanéen Jospong Group of Companies (JGC)
Né des échanges entre les autorités burkinabè et ghanéennes, notamment à l’occasion de la visite officielle du Président ghanéen au Burkina Faso le 10 mars dernier, ce projet s’inscrit dans une dynamique de coopération sud-sud visant à promouvoir le développement durable et à créer des emplois.
Fort d’une expérience de plus de vingt ans dans le secteur de la gestion des déchets, le Groupe Jospong, présent dans 24 pays africains, propose de mettre à profit les technologies et modèles éprouvés au Ghana pour répondre aux défis environnementaux du Burkina Faso.
Le Premier ministre, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo et une délégation du groupe ghanéen Jospong Group of Companies (JGC)
« Nous sommes dans une logique de promotion de l’expertise interne, africaine » a déclaré le Premier ministre pour saluer cette initiative porteuse d’espoir, tant pour l’emploi des jeunes que pour la lutte contre l’insalubrité. Il a réaffirmé l’engagement du Gouvernement à accompagner et soutenir les investisseurs qui contribuent au développement du pays.
Le Premier ministre, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo et une délégation du groupe ghanéen Jospong Group of Companies (JGC)
De son côté, Dr Joseph Siaw Agyepong a exprimé sa confiance dans la vision du Président du Faso, le Capitaine Ibrahim Traoré, notamment son ambition de stimuler la création d’emplois et de promouvoir un Burkina Faso prospère. Il a annoncé la signature imminente d’un mémorandum d’entente avec le ministère en charge de l’Environnement, étape clé avant le lancement des travaux d’infrastructure.
La délégation du groupe ghanéen Jospong Group of Companies (JGC) et des autorités burkinabè
Dans une démarche inclusive, le groupe Jospong prévoit de former des jeunes Burkinabè au Ghana afin qu’ils puissent gérer localement l’usine et les services associés. « Nous ne comptons pas importer des travailleurs ghanéens pour le Burkina Faso. Nous allons former des jeunes Burkinabè qui prendront en charge la gestion des déchets dans leur pays », a précisé Dr Agyepong.
Ce partenariat témoigne de la volonté commune des deux pays de renforcer leur coopération à travers des projets concrets et durables, tout en apportant des solutions innovantes aux enjeux environnementaux du Burkina Faso.
(Ouagadougou, 24 juin 2025). Le Président du Faso, Chef de l’État, le Capitaine Ibrahim TRAORÉ, a accordé ce mardi dans la matinée, une audience à la délégation spéciale consulaire de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Burkina Faso (CCI-BF). Introduits par le ministre en charge l’Industrie et du Commerce, le président de la délégation spéciale consulaire de la Chambre de Commerce et d’Industrie, Roland Achille SOW, et sa délégation sont venus se présenter au Chef de l’État après leur installation le 19 juin dernier.
La délégation spéciale consulaire de la Chambre de Commerce et Capitaine Ibrahim TRAORÉ
A l’issue de l’audience, Roland Achille SOW a exprimé sa « profonde gratitude et reconnaissance au Président du Faso » pour les félicitations et encouragements, ainsi que les conseils prodigués et les orientations très claires qui permettront au bureau qu’il préside, de mener à bien sa mission.
« Je voudrais rassurer que cette équipe, surnommée les 8 VDP de l'économie burkinabè, sera une équipe de combat. Et ce combat nous allons le mener pour une dynamisation du secteur économique burkinabè, pour recentrer à travers un encrage institutionnel très fort, la Chambre de Commerce du Burkina », promet le président SOW.
En rappel, lors du Conseil des ministres du 18 décembre 2024, le gouvernement a adopté les statuts particuliers de la Chambre de Commerce et d’Industrie et dissout la chambre consulaire.
Direction de la communication de la Présidence du Faso
Sous le ciel vaste de Bobo-Dioulasso, le grondement des turbines fend l’air matinal. Un à un, des corps s’élancent dans le vide. Pas pour fuir. Pas pour tomber. Mais pour effectuer des sauts parachutistes.
Ce jeudi 19 juin 2025, à l’aéroport de Bobo-Dioulasso, une chorégraphie millimétrée s'est mise en place, marquant le coup d’envoi de la campagne annuelle de saut parachutiste organisée par le Centre d’instruction des troupes aéroportées (CITAP), structure spécialisée relevant du Groupement Commando Parachutiste (GCP) des Forces Armées Nationales du Burkina Faso.
Le commandant de la 2ᵉ région militaire, le Chef de bataillon Lassané Porgo
Pour le commandant de la 2ᵉ région militaire, le Chef de bataillon Lassané Porgo, cette campagne 2025 de saut parachutiste du CITAP est plus qu’un simple entraînement, cette campagne constitue l’un des temps forts de l’année militaire, un creuset où se forge le courage, où se cisèle la précision, et où l'on affine la capacité d’intervention rapide sur n’importe quel théâtre d’opération. Elle se poursuivra jusqu’au 29 juin prochain, mobilisant, dans une discipline de fer et un esprit de corps saisissant, près de 500 militaires issus du Burkina Faso et de dix pays amis.
Plonger dans le vide pour mieux servir la patrie
Le saut parachutiste militaire n’est pas une simple prouesse physique. Il est un acte de foi, une mise à l’épreuve radicale de l’endurance humaine, de la confiance dans le collectif, et de l’aptitude à exécuter une mission dans des conditions extrêmes.
Le chef de bataillon Sami David Palm, Commandant Adjoint du Groupement Commando Parachutiste (GCP) et commandant du Centre d’instruction des troupes aéroportées (CITAP)
« Chaque saut, c’est un acte de dépassement. Une projection dans l’inconnu. Un choix de servir même dans l’air, là où peu s’aventurent », glisse le chef de bataillon Sami David Palm, Commandant Adjoint du Groupement Commando Parachutiste (GCP) et commandant du Centre d’instruction des troupes aéroportées (CITAP), le regard rivé sur les altimètres.
Dans le jargon des troupes aéroportées, sauter ne signifie pas seulement descendre en parachute : c’est rejoindre le sol avec une mission à accomplir, souvent derrière les lignes ennemies, ou dans des zones d’accès difficile, pour y établir un point d’appui ou exécuter des opérations de neutralisation. D'où la rigueur extrême dans l'encadrement, la préparation et la discipline.
Effectifs engagés : une force en marche
Pour cette édition 2025, 494 personnels militaires sont engagés dans la campagne, dont :
- 149 officiers, figures de commandement et de planification stratégique,
- 97 sous-officiers, piliers de l’exécution et relais tactiques essentiels,
- 258 militaires du rang, véritables bras armés de la mission,
- 15 femmes militaires, fières représentantes de la féminisation progressive de l’armée burkinabè.
À ce contingent s’ajoute une délégation de 25 stagiaires étrangers venus de dix pays partenaires. Une présence qui témoigne du rayonnement régional croissant du CITAP et de la vitalité de la coopération militaire Sud-Sud.
Les membres de l'équipage de l'armée du Royaume du Maroc
Trois types de sauts pour trois dimensions de la guerre moderne
La campagne 2025 articule son programme autour de trois grandes catégories de sauts, chacune répondant à des objectifs pédagogiques et tactiques spécifiques :
L'aéronef de largage des parachutistes
1. Les sauts de brevet
Ils constituent le socle de la formation aéroportée. Ils permettent d’évaluer et de certifier les capacités de base des militaires à sauter dans des conditions standards, à manœuvrer leur voile, à se réceptionner avec précision et à exécuter les consignes en vol. C’est le rite de passage par excellence pour tout soldat aspirant à servir dans les unités d’élite aéroportées.
L'embarquement des parachutistes
2. Les sauts tactiques
Ici, l’entraînement devient simulation grandeur nature. Les parachutistes sont largués avec leur armement, leur paquetage complet, parfois même avec du matériel lourd ou des véhicules parachutés en parallèle. L’objectif : répliquer les conditions d’une projection en zone de combat, immédiatement suivie de manœuvres d’occupation de terrain, de repli, ou de poursuite offensive.
Le largage des parachutistes
3. Les chutes opérationnelles
Réservées aux plus aguerris, ces sauts reproduisent une situation d’intervention réelle, dans des conditions de stress élevé, avec coordination radio, nocturnes ou semi-nocturnes, et parfois même des éléments de simulation ennemie au sol. Ce sont les exercices les plus exigeants, ceux qui testent la réactivité, la cohésion et la résilience des troupes.
Sur le terrain : discipline, coordination et engagement total
Ce vendredi 20 juin, les journalistes ont été conviés à suivre une séquence complète du dispositif, depuis la phase d’embarquement jusqu’à l’atterrissage tactique.
À l’aéroport, les parachutistes s’équipent sous la vigilance inflexible des moniteurs. Chaque sangle, chaque boucle, chaque mousqueton est vérifié à deux, parfois trois reprises. La sécurité est une obsession de chaque instant.
Puis vient le moment décisif : le saut.
Dans un ballet fluide, les militaires se succèdent à la porte de l’aéronef, fixant l’horizon avec calme, puis s’élancent dans le vide. Quelques minutes plus tard, ils touchent le sol de la zone de saut aménagée à l’intérieur du camp Ouezzin Coulibaly. Là, commence l’autre moitié de l’exercice : les manœuvres au sol, les regroupements tactiques, l’acheminement du matériel.
Une école de rigueur, de sacrifice et d’honneur
À travers cette campagne, l’armée burkinabè n’entraîne pas seulement des soldats. Elle forme des esprits prêts à servir dans la difficulté, à opérer loin de leurs bases, et à défendre la souveraineté nationale dans les zones les plus sensibles du territoire.
« Un parachutiste n’est pas un soldat comme les autres. Il sait qu’il peut être projeté à tout moment, dans n’importe quel recoin du pays, et qu’il devra survivre, manœuvrer, tenir. C’est pour cela que ce que nous faisons ici est vital », affirme le Commandant Tampougré SIA, Chef de bataillon, commandant du GCP.
Le Commandant Tampougré SIA, Chef de bataillon, commandant du GCP
Un message au peuple : entre devoir et fierté
La tenue d’une telle campagne dans un contexte de lutte contre le terrorisme et de reconfiguration du paysage sécuritaire régional n’est pas anodine. Elle envoie un message clair : l’armée burkinabè se tient prête. Elle s’entraîne, elle se renforce, et elle se modernise.
Une photo de famille des parachutistes avec le chef de bataillon Sami David Palm, Commandant Adjoint du Groupement Commando Parachutiste (GCP) et commandant du Centre d’instruction des troupes aéroportées (CITAP)
Cette volonté de transparence, matérialisée par l’invitation des médias et d’observateurs civils, vise à rapprocher la nation de ses soldats, à montrer que derrière chaque casque, chaque voile, chaque saut, il y a des hommes et des femmes qui choisissent chaque jour de risquer leur vie pour protéger les autres.
En somme, à Bobo-Dioulasso, ce n’est pas seulement une campagne d’entraînement qui se joue. C’est un serment silencieux répété à chaque saut : celui d’honorer le drapeau, de servir la Patrie, et de rester debout, même dans le vide.
Bobo-Dioulasso, dimanche 22 juin 2025 — Madame Mariama KONATÉ/GNANOU, Gouverneure de la région des Hauts-Bassins, s’est rendue ce matin à l’aéroport de Bobo-Dioulasso pour soutenir et galvaniser les stagiaires engagés dans la campagne de saut parachutiste 2025, conduite par le Centre d’instruction des troupes aéroportées (CITAP).
Accueillie par le commandement de la 2ᵉ région militaire, l’autorité régionale a livré un message fort d’unité et de mobilisation, saluant la bravoure des troupes, l’excellence de l’encadrement, ainsi que l’appui logistique stratégique du Royaume du Maroc, dont l’aéronef et les équipes techniques participent activement à la réussite de cette opération.
« Le peuple burkinabè tout entier est mobilisé derrière vous », a déclaré Madame la Gouverneure, exhortant les soldats à l’abnégation et au patriotisme, dans un contexte où l’engagement des forces armées est vital pour la reconquête du territoire.
Un geste hautement symbolique, illustrant la symbiose entre l’autorité civile et la défense nationale, dans le cadre de la montée en puissance de l’armée burkinabè face au terrorisme.
Bobo-Dioulasso, 22 juin 2025. Sous le ciel d’un dimanche fraternel et lumineux, un souffle d'engagement, de solidarité et de patriotisme a traversé le quartier de Bindougousso. Là où, pierre après pierre, sueur après sueur, se construit le socle d’un Burkina nouveau, porté par l’Initiative Présidentielle Faso Mêbô, une délégation étudiante singulière s’est levée. Il s’agit des étudiants en Licence 3 de Socio-anthropologie, promotion 2022, de l’UFR/Sociologie, Histoire et Lettres Modernes (SH-LAM) de l’Université Nazi Boni, déterminés à joindre le geste à la pensée, la théorie à l’action.
Guidés par leur Délégué de promotion, San Yacouba OUATTARA, ces jeunes intellectuels, futurs analystes des dynamiques sociales et culturelles du Burkina Faso, ont troqué les bancs de l’amphithéâtre contre les outils de chantier. En abandonnant provisoirement bics, stylos et cahiers pour rejoindre, à mains nues, la noble cause de Faso Mêbô, ils ont posé un acte fort, porteur de sens et de symbole.
Une jeunesse debout pour bâtir l’avenir
Dès les premières heures de la matinée, les visages radieux et résolus des étudiantes et étudiants ont envahi le site de fabrication de pavés du Village Artisanal de Bindougousso, cœur battant de cette entreprise de reconstruction nationale. Ils sont venus sans tambour ni trompette, mais avec la force tranquille de ceux qui comprennent que le changement véritable ne vient pas que des discours, mais aussi de l’action humble et concrète.
Dans une ambiance rythmée de chants patriotiques et de slogans mobilisateurs, les jeunes ont travaillé d’arrache-pied à la fabrication de pavés. Le sol vibrait de l’écho des pelles, des moules et des conversations enthousiastes, mêlées à des éclats de rires et à une ferveur contagieuse. Les gestes étaient assurés, les regards concentrés. Il ne s’agissait pas d’une simple action ponctuelle, mais d’un acte de foi envers l’avenir, d’un engagement citoyen pleinement assumé.
« En tant qu'étudiants en socio-anthropologie, il est de notre devoir d’aller à la rencontre du réel, de nous immerger dans les dynamiques sociales pour mieux les comprendre et les accompagner. Aujourd’hui, nous avons voulu être les témoins actifs de cette révolution populaire que constitue Faso Mêbô », a confié le délégué San Yacouba OUATTARA, visiblement ému.
Un don symbolique et solidaire
Au terme de cette journée de travail éprouvante mais galvanisante, les membres de la promotion n’ont pas souhaité repartir sans laisser une trace tangible de leur solidarité. À l’unisson, ils ont procédé à la remise d’un don symbolique composé de deux paquets de ciment et de cinq paquets d’eau, offerts au nom de toute la promotion 2022.
Ce geste, bien qu’humble en apparence, est lourd de significations : il démontre que chaque contribution, aussi modeste soit-elle, participe à l’édifice national. Il rappelle que la jeunesse estudiantine ne se limite pas à la revendication ou à la contestation, mais peut également être porteuse de propositions, d’engagements concrets et d’initiatives porteuses d’espoir.
« Ce ciment, c’est le symbole de notre adhésion à l’effort collectif. Cette eau, c’est le témoignage de notre désir d’irriguer cette terre de courage et d’espérance. Nous voulons dire au Président du Faso que nous avons entendu son appel et que nous y répondons avec nos bras, notre cœur et notre foi dans le pays des Hommes intègres », a déclaré une étudiante, le visage perlé de sueur mais rayonnant de fierté.
Quand l’intellect rencontre la pelle
L’un des enseignements majeurs de cette action réside dans la rencontre féconde entre le savoir académique et l’action citoyenne. En se confrontant à la réalité physique du terrain, ces étudiants donnent une profondeur inédite à leur formation, au-delà des murs de l’université.
Ils rappellent que la socio-anthropologie n’est pas une science lointaine ou abstraite, mais une discipline ancrée dans le vivant, dans le concret, dans le peuple. En intégrant le chantier de Bindougousso, ils ne se sont pas seulement salis les mains : ils ont donné chair à leurs idées, à leur idéal d’un Burkina Faso debout et solidaire.
Le geste de ces étudiants illustre également un renversement symbolique : la transmission ne descend plus uniquement des savoirs académiques vers la société, elle s’enrichit de l’expérience de terrain, du partage, de la participation collective.
Une jeunesse consciente et inspirante
Alors que certains doutent encore de l’engagement réel de la jeunesse africaine, cette action spontanée et désintéressée vient démontrer le contraire : la jeunesse burkinabè, lorsqu’elle est inspirée, responsabilisée et valorisée, est capable des plus grandes élévations. À travers cette participation active à la construction du projet Faso Mêbô, les étudiants de l’Université Nazi Boni s’inscrivent dans une démarche de transformation nationale, et même de refondation morale et sociale.
Pour San Yacouba OUATTARA, délégué de la promotion : « L’époque des revendications et des grèves est derrière nous. Aujourd’hui, sous la dynamique impulsée par le Capitaine Ibrahim TRAORÉ, nous avons compris qu’il est temps d’agir, de construire, de servir. Faso Mèbo est notre cause, et nous y répondons avec fierté ! »
Il a lancé un appel fort à toute la jeunesse estudiantine du pays : « Étudiants du Burkina, l’heure n’est plus aux discours mais à l’action ! Mettons nos forces ensemble pour faire rayonner cette initiative patriotique»
Vers une dynamique à amplifier
L’exemple de la promotion 2022 de Socio-anthropologie devrait faire école. Il appelle à une mobilisation plus large de la communauté universitaire, mais aussi des artistes, des ouvriers, des commerçants, des agriculteurs, bref, de toutes les composantes du peuple burkinabè. Car la construction d’un nouvel horizon ne peut être l’affaire d’un seul homme, ni d’un seul corps social. Elle est l’œuvre d’un peuple debout, d’un peuple qui choisit, chaque jour, de poser un acte pour demain.
En ce 22 juin 2025, à Bindougousso, les étudiants ont montré la voie. Une voie pavée de courage, de solidarité et d’intelligence collective. Une voie vers un Burkina qui se construit par le bas, dans l’effort et dans l’unité. Une voie que d’autres, à leur tour, auront le devoir d’emprunter.
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