- Produits fourragers à Bobo-Dioulasso : un commerce de survie au service des éleveurs urbains, malgré les défis de la saison pluvieuse
- À Bobo-Dioulasso, les “secrets de femme” entre traditions, croyances et commerce : plongée au cœur d’un marché où se conjuguent amour, thérapie et survie économique.
- Art’Dougou 2025 à Bobo-Dioulasso : quand l’art plastique et le numérique tissent des ponts de respect et de cohésion citoyenne
- Produits fourragers à Bobo-Dioulasso : un commerce de survie au service des éleveurs urbains, malgré les défis de la saison pluvieuse.
- À Bobo-Dioulasso, les “secrets de femme” entre traditions, croyances et commerce : plongée au cœur d’un marché où se conjuguent amour, thérapie et survie économique.
- Art’Dougou 2025 à Bobo-Dioulasso : quand l’art plastique et le numérique tissent des ponts de respect et de cohésion citoyenne
Le Premier ministre, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, a reçu en audience, ce lundi 26 mai 2025, à la Primature, l’ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République populaire de Chine auprès du Burkina Faso, Lu Shan. En fin de mission, après trois années de service, le diplomate a saisi l’occasion de cet entretien pour dresser au Chef du Gouvernement un bilan des relations bilatérales entre la Chine et le Burkina Faso.
L’𝐚𝐦𝐛𝐚𝐬𝐬𝐚𝐝𝐞𝐮𝐫 𝐋𝐮 𝐒𝐡𝐚𝐧 𝐞𝐧 𝐟𝐢𝐧 𝐝𝐞 𝐦𝐢𝐬𝐬𝐢𝐨𝐧
« J'ai rencontré le Premier ministre pour lui dire au revoir. Mon mandat au Burkina Faso tire à sa fin, et mes trois années de service au Burkina Faso constituent un moment inoubliable dans ma carrière professionnelle », a déclaré l’ambassadeur Lu Shan, à l’issue de l’audience.
Le diplomate chinois a déclaré que « la coopération sino-burkinabè a porté des fruits abondants dans divers domaines. Nous avons engrangé beaucoup de résultats, mais il y a aussi beaucoup d’espoir et de potentiel. »
L’𝐚𝐦𝐛𝐚𝐬𝐬𝐚𝐝𝐞𝐮𝐫 𝐋𝐮 𝐒𝐡𝐚𝐧 𝐞𝐧 𝐟𝐢𝐧 𝐝𝐞 𝐦𝐢𝐬𝐬𝐢𝐨𝐧
Au nombre des projets impactants de cette coopération, l’ambassadeur Lu Shan a cité la construction du Centre hospitalier universitaire de Bobo-Dioulasso. « Dans le domaine de la santé, nous avons enregistré des progrès. Le CHU de Bobo-Dioulasso sera livré d'ici la fin de l'année. C'est le plus grand projet d'aide chinoise en Afrique », a-t-il souligné.
Il a aussi évoqué la construction prochaine d’une centrale photovoltaïque, l’implantation de nouvelles sociétés chinoises dans le secteur de l’énergie, la vulgarisation de semences agricoles homologuées, ainsi que la construction d’une cimenterie et d’une usine sidérurgique.
L’𝐚𝐦𝐛𝐚𝐬𝐬𝐚𝐝𝐞𝐮𝐫 𝐋𝐮 𝐒𝐡𝐚𝐧 𝐞𝐧 𝐟𝐢𝐧 𝐝𝐞 𝐦𝐢𝐬𝐬𝐢𝐨𝐧
Faisant part de l’engagement de son pays à consolider l'axe Pékin-Ouagadougou, il a affirmé que « le Gouvernement chinois renouvelle son engagement à accompagner le Burkina Faso à atteindre ses objectifs de stabilité, de sécurité et de développement autonome ».
L’ambassadeur Lu Shan a également relevé et apprécié le soutien apporté par le Gouvernement burkinabè à son pays dans les différentes instances internationales ainsi que l’intérêt croissant des Burkinabè pour la Chine, manifesté par les voyages d’étudiants et d’opérateurs économiques. Un engouement que le diplomate souhaite durable.
L’ambassadeur Lu Shan est le deuxième ambassadeur de la Chine au Burkina Faso, après le rétablissement des relations bilatérales entre les deux pays en mai 2018. Son successeur est attendu dans les prochains jours afin de poursuivre la dynamique coopération sino-burkinabè.
- Bobo-Dioulasso : L’Hôpital Militaire Tanguet-OUATTARA bientôt renforcé par de nouvelles infrastructures et équipements sur instruction du Chef de l’État
- Digital Day : Une première édition réussie au service de la formation numérique des jeunes
- Transformation locale et souveraineté alimentaire : deux unités industrielles lancées dans les Hauts-Bassins.
- Entre mémoire et fraternité : une rue de Ouagadougou baptisée au nom de Jerry Rawlings.
- Vers un hymne pour l’AES : « La Confédérale » présenté au président Ibrahim Traoré.
- Rahimo FC sacré champion national pour la deuxième fois malgré un nul contre le RCB.
- Super Coupe de la Ligue 2 : le CEFFEB triomphe face à l’AJEB et s’offre le trophée.
- Matchs amicaux : Brama Traoré dévoile une liste de 27 Étalons pour affronter la Tunisie et le Zimbabwe.
BOBO-DIOULASSO, 24 mai 2025 – Au terme d’un séjour de quatre jours dans la deuxième ville du Burkina Faso, le Président du Faso, le Capitaine Ibrahim Traoré, est reparti avec le sentiment du devoir accompli. Un devoir à la fois politique, économique et moral, en ce qu’il témoigne de la volonté ferme de l’État de répondre, de manière concrète, aux attentes des populations. Au cœur de ce déplacement historique : la matérialisation d’une série d’investissements stratégiques dans les secteurs agricole, industriel et sécuritaire, porteurs d’un avenir que le chef de l’État souhaite affranchi de l’assistanat, fondé sur la souveraineté et la résilience nationale.
Pose la première pierre de l’usine de pommes de cajou à Péni
Une impulsion décisive pour l’agriculture et l’élevage
Dans une région où les terres fertiles ne demandent qu’à être mises en valeur, la remise de matériels et d’intrants agropastoraux d’une valeur globale de 104,5 milliards de francs CFA a constitué le temps fort du séjour présidentiel. Tracteurs, motopompes, semences améliorées, engrais organiques, aliments pour bétail, vaccins vétérinaires : tout a été mis en œuvre pour renforcer les capacités de production des agriculteurs et des éleveurs.
« Le Président est venu non pas pour promettre, mais pour livrer », confiait un exploitant agricole de la plaine de Kou. « Nous avons vu les machines, nous avons reçu les intrants, et nous savons que cela va changer notre quotidien. »
Dans son discours, le Capitaine Traoré a rappelé que l’autosuffisance alimentaire n’était pas un slogan mais une exigence. Une obligation stratégique dans un contexte mondial troublé où la souveraineté alimentaire devient l’ultime rempart contre la précarité.
Affiche cérémonie officielle de la pose de première pierre de l'usine de pomme de cajou
« Ce que nous faisons aujourd’hui à Bobo-Dioulasso, c’est semer la semence de notre indépendance. Nous devons produire ce que nous mangeons, transformer ce que nous produisons, et exporter ce que nous transformons », a-t-il déclaré devant une foule enthousiaste.
Une ambition industrielle clairement assumée
Outre l’agriculture, la visite du chef de l’État a également été marquée par la pose de la première pierre de deux infrastructures industrielles majeures : une usine de transformation de pomme de cajou et une unité de fabrication de médicaments vétérinaires.
Ces projets s’inscrivent dans la logique d’industrialisation intelligente prônée par le régime de la Transition. L’objectif est clair : créer de la valeur ajoutée sur place, rompre avec le cycle de la dépendance aux importations, et surtout, offrir des opportunités d’emploi à une jeunesse avide d’avenir.
La future usine de transformation de la noix de cajou devrait à terme générer plus de 1 000 emplois directs et plusieurs milliers d’emplois indirects dans les filières connexes (emballage, transport, maintenance…). Quant à l’unité pharmaceutique vétérinaire, elle vise à combler un vide stratégique dans la lutte contre les épizooties et à soutenir l’élevage intensif.
Motoculteurs
À Ouagadougou, la défense populaire se renforce
Pendant que le Président s’activait dans l’Ouest, à Ouagadougou, une autre cérémonie venait compléter le tableau de l’engagement de l’État : la dotation en logistique de la Brigade des Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP), à hauteur de 6,2 milliards de FCFA. Véhicules tout-terrain, équipements de communication, matériels de surveillance, vivres et équipements de protection ont été remis aux forces supplétives engagées au front contre le terrorisme.
Ce geste symbolique et stratégique témoigne de la centralité de la sécurité dans la doctrine de gouvernance du Capitaine Traoré. Il traduit également un respect profond pour le sacrifice consenti par ces hommes et femmes qui défendent, souvent au péril de leur vie, l’intégrité du territoire.
Une action rendue possible par le sursaut patriotique
Fidèle à sa démarche de gouvernance participative, le Président du Faso a tenu à souligner que toutes ces réalisations sont rendues possibles grâce aux efforts conjugués du peuple burkinabè. Il a salué le civisme fiscal des contribuables, les contributions volontaires au Fonds de Soutien Patriotique, mais aussi le soutien constant de la diaspora, dont les envois financiers ont permis de soulager bien des communautés.
« Aucun centime n’est venu d’une aide étrangère conditionnée. Ce sont vos sacrifices qui rendent possible chaque tracteur livré, chaque fusil remis aux VDP, chaque médicament produit demain ici, chez nous », a martelé le Capitaine Traoré.
Une vision de société incarnée
Plus qu’un simple bilan d’étape, ce séjour présidentiel à Bobo-Dioulasso s’apparente à une déclaration de méthode. Le pouvoir en place entend ancrer la transformation du Burkina Faso dans une dynamique de réappropriation populaire. Loin des schémas technocratiques ou des plans dictés de l’extérieur, il s’agit ici de faire œuvre de souveraineté concrète.
« La vraie rupture, ce n’est pas dans les discours qu’elle se mesure, mais dans les actes. Nous avons un chef d’État qui parle peu, mais qui agit », analyse le politologue burkinabè Ali Nouhoun Sanou. « Ce qui se passe à Bobo est peut-être le début d’une ère industrielle burkinabè. »
Motos
Une union nationale en construction
Dans ses propos de clôture, le chef de l’État a lancé un appel vibrant à l’unité nationale et au dépassement des clivages. Il a réaffirmé que la Transition n’est pas un gouvernement de circonstance, mais un projet de refondation nationale. Un projet auquel chaque Burkinabè est appelé à contribuer, indépendamment de son origine, de sa confession ou de son niveau d’instruction.
« Ensemble, nous avons le pouvoir de redonner à ce pays sa dignité, sa souveraineté, sa grandeur. Ensemble, nous bâtirons un Burkina nouveau, un Burkina des travailleurs, des soldats, des cultivateurs, des enseignants, des femmes battantes et des enfants porteurs d’espérance. »
Conclusion : un tournant historique
En quittant Bobo-Dioulasso ce 24 mai, le Capitaine Ibrahim Traoré a laissé plus que des promesses : il a semé les germes d’un modèle burkinabè de développement, basé sur le travail, la solidarité et la souveraineté. Alors que le pays poursuit son chemin dans un environnement régional incertain, cette vision ancrée dans le réel apparaît comme un cap que beaucoup espéraient sans l’oser.
À présent, tout l’enjeu réside dans la continuité, la rigueur dans l’exécution, et la capacité de l’État à rester au plus près de ses citoyens. Mais une chose est sûre : le Burkina Faso du renoncement semble désormais derrière nous. Le Burkina du courage, lui, est en marche.
"FASO PATRIOTES TV, la chaîne engagée pour l’information, la culture et les valeurs de notre Nation. Suivez-nous pour une actualité rigoureuse, des débats citoyens et des reportages exclusifs sur le Burkina Faso et l’Afrique."