Le lundi 23 décembre 2024, l'Union Nationale des Sociétés Coopératives des Producteurs de Coton du Burkina Faso (UNPCB) a organisé un atelier de bilan consacré à la mise en œuvre du projet FAIR/Sahel. Cet événement, qui s’est tenu au siège de l’UNPCB, a permis de réunir divers acteurs du secteur agricole afin de réfléchir aux résultats obtenus et aux perspectives futures de cette initiative décisive pour l’agriculture burkinabè.

Un projet phare pour la résilience agricole

L’initiative FAIR/Sahel, lancée il y a quatre ans, a été conçue pour renforcer la résilience des systèmes agricoles dans les zones sahéliennes, particulièrement vulnérables aux aléas climatiques. Ce projet ambitieux a mis l’accent sur l’amélioration des techniques de production, la gestion durable des ressources naturelles et l’adoption d’innovations adaptées aux besoins locaux.

Depuis sa mise en œuvre, FAIR/Sahel a touché des milliers de producteurs, notamment ceux du secteur cotonnier, moteur économique et social du Burkina Faso. Les innovations introduites dans le cadre de ce projet ont visé non seulement à accroitre les rendements agricoles, mais aussi à promouvoir des pratiques respectueuses de l’environnement et à réduire la dépendance des agriculteurs aux intrants chimiques.

Un atelier pour évaluer les acquis

L’atelier bilan du 23 décembre a constitué une plateforme d’échanges entre les parties prenantes, comprenant des représentants des coopératives agricoles, des experts en développement rural, des partenaires financiers et des représentants gouvernementaux.

L’objectif principal de cette rencontre était de partager les résultats obtenus au cours de ces quatre années d’intervention et d’évaluer les impacts concrets du projet FAIR/Sahel sur les populations bénéficiaires. Les participants ont également analysé les défis rencontrés, afin d’identifier les pistes d’amélioration pour une pérennisation des acquis.

Des résultats encourageants

Lors de cet atelier, plusieurs avancées significatives ont été présentées. Parmi elles, on peut citer :

L’augmentation des rendements agricoles : grâce à l’adoption de techniques innovantes, les producteurs ont enregistré des hausses substantielles dans les cultures de coton et de céréales, contribuant ainsi à une sécurité alimentaire accrue.

La promotion de l’agriculture durable : des pratiques agroécologiques, comme l’utilisation de compost organique et la rotation des cultures, ont été largement adoptées, réduisant l’impact environnemental de l’activité agricole.

Le renforcement des capacités : des formations spécifiques ont permis aux producteurs de maîtriser de nouvelles compétences techniques et de mieux gérer leurs exploitations.

L’autonomisation économique des coopératives : en facilitant l’accès aux marchés et aux financements, le projet a contribué à améliorer les revenus des agriculteurs.

Des défis à relever

Malgré ces avancées notables, l’atelier a également mis en exergue certains défis persistants. L’irrégularité des pluies, les difficultés liées à l’accès aux intrants de qualité et le manque d’infrastructures pour le stockage et la transformation des produits agricoles restent des obstacles majeurs. De plus, la vulgarisation des innovations reste à renforcer pour toucher un plus grand nombre de producteurs.

Perspectives d’avenir

Face à ces enjeux, les participants à l’atelier ont formulé plusieurs recommandations, notamment :

• Accroître les efforts en matière de sensibilisation et de formation des producteurs.
• Renforcer les partenariats avec les institutions de recherche et les ONG pour développer des solutions adaptées aux réalités locales.
• Investir dans les infrastructures de stockage et de transformation pour améliorer la valeur ajoutée des produits agricoles.
• Promouvoir des politiques publiques favorables à l’adoption de pratiques agricoles durables.

Un engagement réitéré pour un développement inclusif

Au terme de l’atelier, les responsables de l’UNPCB ont exprimé leur satisfaction quant aux résultats obtenus et réaffirmé leur engagement à poursuivre les efforts entrepris. Le président de l’UNPCB a déclaré : « Le projet FAIR/Sahel a montré qu’il est possible de conjuguer innovation, durabilité et impact socio-économique. Nous devons capitaliser sur ces acquis pour construire une agriculture plus résiliente et plus prospère. »

Avec FAIR/Sahel, l’agriculture burkinabè se démarque comme un levier essentiel du développement économique et social. Ce bilan positif marque une étape cruciale vers une transformation durable du secteur agricole dans un contexte de défis climatiques et économiques croissants.

Saidicus Leberger
Reportage Vidéo: TKY
Pour Faso Patriotes TV