Les étudiants en Socio-anthropologie de l’Université Nazi Boni joignent leurs forces au projet Faso Mêbô : Une leçon de citoyenneté active sur le chantier de Bindougousso
Bobo-Dioulasso, 22 juin 2025. Sous le ciel d’un dimanche fraternel et lumineux, un souffle d'engagement, de solidarité et de patriotisme a traversé le quartier de Bindougousso. Là où, pierre après pierre, sueur après sueur, se construit le socle d’un Burkina nouveau, porté par l’Initiative Présidentielle Faso Mêbô, une délégation étudiante singulière s’est levée. Il s’agit des étudiants en Licence 3 de Socio-anthropologie, promotion 2022, de l’UFR/Sociologie, Histoire et Lettres Modernes (SH-LAM) de l’Université Nazi Boni, déterminés à joindre le geste à la pensée, la théorie à l’action.
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Guidés par leur Délégué de promotion, San Yacouba OUATTARA, ces jeunes intellectuels, futurs analystes des dynamiques sociales et culturelles du Burkina Faso, ont troqué les bancs de l’amphithéâtre contre les outils de chantier. En abandonnant provisoirement bics, stylos et cahiers pour rejoindre, à mains nues, la noble cause de Faso Mêbô, ils ont posé un acte fort, porteur de sens et de symbole.
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Une jeunesse debout pour bâtir l’avenir
Dès les premières heures de la matinée, les visages radieux et résolus des étudiantes et étudiants ont envahi le site de fabrication de pavés du Village Artisanal de Bindougousso, cœur battant de cette entreprise de reconstruction nationale. Ils sont venus sans tambour ni trompette, mais avec la force tranquille de ceux qui comprennent que le changement véritable ne vient pas que des discours, mais aussi de l’action humble et concrète.
Dans une ambiance rythmée de chants patriotiques et de slogans mobilisateurs, les jeunes ont travaillé d’arrache-pied à la fabrication de pavés. Le sol vibrait de l’écho des pelles, des moules et des conversations enthousiastes, mêlées à des éclats de rires et à une ferveur contagieuse. Les gestes étaient assurés, les regards concentrés. Il ne s’agissait pas d’une simple action ponctuelle, mais d’un acte de foi envers l’avenir, d’un engagement citoyen pleinement assumé.
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« En tant qu'étudiants en socio-anthropologie, il est de notre devoir d’aller à la rencontre du réel, de nous immerger dans les dynamiques sociales pour mieux les comprendre et les accompagner. Aujourd’hui, nous avons voulu être les témoins actifs de cette révolution populaire que constitue Faso Mêbô », a confié le délégué San Yacouba OUATTARA, visiblement ému.
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Un don symbolique et solidaire
Au terme de cette journée de travail éprouvante mais galvanisante, les membres de la promotion n’ont pas souhaité repartir sans laisser une trace tangible de leur solidarité. À l’unisson, ils ont procédé à la remise d’un don symbolique composé de deux paquets de ciment et de cinq paquets d’eau, offerts au nom de toute la promotion 2022.
Ce geste, bien qu’humble en apparence, est lourd de significations : il démontre que chaque contribution, aussi modeste soit-elle, participe à l’édifice national. Il rappelle que la jeunesse estudiantine ne se limite pas à la revendication ou à la contestation, mais peut également être porteuse de propositions, d’engagements concrets et d’initiatives porteuses d’espoir.
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« Ce ciment, c’est le symbole de notre adhésion à l’effort collectif. Cette eau, c’est le témoignage de notre désir d’irriguer cette terre de courage et d’espérance. Nous voulons dire au Président du Faso que nous avons entendu son appel et que nous y répondons avec nos bras, notre cœur et notre foi dans le pays des Hommes intègres », a déclaré une étudiante, le visage perlé de sueur mais rayonnant de fierté.
Quand l’intellect rencontre la pelle
L’un des enseignements majeurs de cette action réside dans la rencontre féconde entre le savoir académique et l’action citoyenne. En se confrontant à la réalité physique du terrain, ces étudiants donnent une profondeur inédite à leur formation, au-delà des murs de l’université.
Ils rappellent que la socio-anthropologie n’est pas une science lointaine ou abstraite, mais une discipline ancrée dans le vivant, dans le concret, dans le peuple. En intégrant le chantier de Bindougousso, ils ne se sont pas seulement salis les mains : ils ont donné chair à leurs idées, à leur idéal d’un Burkina Faso debout et solidaire.
Le geste de ces étudiants illustre également un renversement symbolique : la transmission ne descend plus uniquement des savoirs académiques vers la société, elle s’enrichit de l’expérience de terrain, du partage, de la participation collective.
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Une jeunesse consciente et inspirante
Alors que certains doutent encore de l’engagement réel de la jeunesse africaine, cette action spontanée et désintéressée vient démontrer le contraire : la jeunesse burkinabè, lorsqu’elle est inspirée, responsabilisée et valorisée, est capable des plus grandes élévations. À travers cette participation active à la construction du projet Faso Mêbô, les étudiants de l’Université Nazi Boni s’inscrivent dans une démarche de transformation nationale, et même de refondation morale et sociale.
Pour San Yacouba OUATTARA, délégué de la promotion : « L’époque des revendications et des grèves est derrière nous. Aujourd’hui, sous la dynamique impulsée par le Capitaine Ibrahim TRAORÉ, nous avons compris qu’il est temps d’agir, de construire, de servir. Faso Mèbo est notre cause, et nous y répondons avec fierté ! »
Il a lancé un appel fort à toute la jeunesse estudiantine du pays : « Étudiants du Burkina, l’heure n’est plus aux discours mais à l’action ! Mettons nos forces ensemble pour faire rayonner cette initiative patriotique»
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Vers une dynamique à amplifier
L’exemple de la promotion 2022 de Socio-anthropologie devrait faire école. Il appelle à une mobilisation plus large de la communauté universitaire, mais aussi des artistes, des ouvriers, des commerçants, des agriculteurs, bref, de toutes les composantes du peuple burkinabè. Car la construction d’un nouvel horizon ne peut être l’affaire d’un seul homme, ni d’un seul corps social. Elle est l’œuvre d’un peuple debout, d’un peuple qui choisit, chaque jour, de poser un acte pour demain.
En ce 22 juin 2025, à Bindougousso, les étudiants ont montré la voie. Une voie pavée de courage, de solidarité et d’intelligence collective. Une voie vers un Burkina qui se construit par le bas, dans l’effort et dans l’unité. Une voie que d’autres, à leur tour, auront le devoir d’emprunter.
Saidicus Leberger
Pour Faso Patriotes TV