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Kombissiri en transe : Ibrahim Traoré accueilli comme un héros du peuple

Publié le par FASO PATRIOTES TV

Kombissiri, 14 juin 2025 Ce samedi-là, Kombissiri n’a pas seulement vu passer un cortège présidentiel. Elle a écrit une page d’histoire populaire. Une marée humaine, des cris de joie, des femmes en pagnes Faso Dan Fani, des jeunes tambourinant des slogans, des vieillards les bras levés au ciel… L’arrivée inopinée du président de la Transition, le capitaine Ibrahim Traoré, dans cette ville-carrefour du Bazèga a transformé une simple traversée en un moment de communion intense, presque mystique.

Le président du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré à Kombissiri
Le président du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré à Kombissiri

Le chef de l’État, en route pour Manga, capitale du Centre-Sud, a vu son cortège freiné puis happé par la foule. Une foule qui n’attendait ni discours, ni cérémonial. Juste une présence, un regard, une poignée de main. Et elle l’a eue.

Une clameur soudaine, une ville debout

Tout a commencé en début d’après-midi. Le soleil était haut, les ruelles de Kombissiri plutôt calmes. Puis, comme un éclair dans un ciel sans nuage, la rumeur a circulé :

« Le président arrive ! Le capitaine est en route ! »

En quelques minutes, les trottoirs se sont remplis. Des jeunes ont abandonné les terrains de football poussiéreux, des commerçants ont laissé leurs étals, des femmes sont sorties avec leurs enfants au dos. En moins d’une heure, la route nationale était noire de monde. Aucun mot d’ordre, aucun appel officiel. Une effervescence spontanée. Organique. Bouillonnante.

Quand le cortège est apparu au loin, c’est une clameur qui a jailli. Pas un bruit maîtrisé, pas un slogan calculé. Un cri du cœur. Des larmes sur les visages. Des chants jaillis des tripes. Des slogans simples, mais puissants :

« Capitaine ! Nous sommes avec toi ! »
« Courage ! Le peuple te voit ! »

Un président au contact du réel

Face à cette vague humaine, les gyrophares ont ralenti. Le capitaine Ibrahim Traoré, vêtu de sa tenue militaire, est sorti de son véhicule. Il a marché vers les siens. Pas de garde rapprochée trop zélée. Pas de barrière entre lui et le peuple. Juste des gestes, des regards, des mains serrées. Il a écouté. Il a souri. Il a laissé parler.

Des vieilles femmes et hommes ont priés pour lui. Un jeune garçon a brandi un vieux portrait plastifié du capitaine, usé par le temps. Un étudiant a crié :

« Président, on ne veut pas seulement applaudir, on veut avancer avec toi ! »

Cette proximité, cette simplicité, cet échange sans protocole ni discours ont touché plus que mille mots. Le président n’a pas prononcé d’allocution. Il a laissé le peuple parler pour lui. Il a laissé le moment vivre sa propre intensité.

Kombissiri, miroir d’un pays en quête d’espoir

Ce qui s’est joué à Kombissiri va bien au-delà d’un bain de foule. C’est le reflet d’un espoir qui résiste, malgré les épreuves. Car ici, comme partout ailleurs, les défis sont légion : insécurité résiduelle, écoles sous-équipées, routes abîmées, emplois rares.

Mais ce jour-là, le peuple a dit : "Nous ne sommes pas résignés."

Kombissiri n’a pas demandé des miracles. Elle a rappelé qu’un président, pour être entendu, doit d’abord être présent. Qu’avant les grandes réformes, il y a les petits gestes, les présences réelles, les pas partagés dans la poussière du quotidien.

Direction Manga, avec le poids du peuple sur les épaules

Après près d’une heure d’intense communion, le cortège a repris la route vers Manga, où l’attendaient les forces vives de la région pour un échange officiel. Mais le capitaine n’est plus le même. Il part chargé de cette foule qui ne lui a rien demandé, mais qui a tout offert : confiance, affection, exigence.

Car derrière chaque main tendue, il y avait une attente : celle que ce pouvoir de transition n’oublie pas d’où il vient, ni pour qui il a été instauré.

Le peuple aime. Le peuple veille. Le peuple exige.

En quittant Kombissiri, le président a vu des femmes faire le signe de la bénédiction, des enfants courir derrière les véhicules, des hommes scander :

« Ce n’est que le début. Ne nous trahis pas. »

Et c’est peut-être là toute la charge de ce moment : la promesse muette d’un pacte entre un peuple et son capitaine. Un pacte de confiance, mais aussi d’engagement. Car le peuple qui porte aujourd’hui, sera aussi celui qui jugera demain.

Saidicus Leberger

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