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Burkina Faso – Examens de fin d’année : des milliers de candidats plongés dans l’épreuve du CEP, BEP et BEPC

Publié le par FASO PATRIOTES TV

Ce lundi matin, dès les premières lueurs du jour, un vent de concentration et d’anticipation soufflait sur les établissements scolaires du Burkina Faso. Ils sont des milliers, garçons et filles, habillés de leurs plus beaux habits d’écoliers, cartables sur le dos et rêves pleins les yeux, à avoir franchi les grilles de leurs centres d’examen, prêts à affronter les épreuves du Certificat d’Études Primaires (CEP), du Brevet d’Études Professionnelles (BEP) et du Brevet d’Études du Premier Cycle (BEPC). Trois diplômes charnières qui jalonnent le parcours scolaire de tout apprenant burkinabè, et symbolisent bien souvent l’aboutissement de longues années d’efforts, de sacrifices et d’espoirs.

Elèves de Bobo-Dioulasso pour le CEP 2025 - Centre de Colma Nord B
Elèves de Bobo-Dioulasso pour le CEP 2025 - Centre de Colma Nord B

Une rentrée d’examen sous haute vigilance
Dans la commune de Bama, au centre d’examen du CEP, l’atmosphère était dense dès 6 heures du matin. Les visages sont tendus mais déterminés. Dans un silence empreint de solennité, les candidats s’installent dans les salles, les encadreurs peaufinent les dernières consignes et les forces de sécurité, en uniforme, veillent au grain. À Bobo-Dioulasso, au Lycée Privé Yahvé Jiré, les candidats du BEPC prennent place à leur tour, feuilletant nerveusement les derniers cours, chuchotant des prières discrètes, le regard déjà fixé sur l’avenir.

Les dispositifs sont en place. Sur tout le territoire national, le Ministère de l’Éducation nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des Langues nationales a mobilisé un impressionnant dispositif humain et logistique : surveillants, correcteurs, agents de sécurité, membres du jury, tous sont à pied d’œuvre pour garantir la régularité, l’intégrité et la sérénité des épreuves.

Madame le Préfet de Bobo-Dioulasso et Monsieur le PDS de l'Arrondissement 4 en compagnie du CCEB - BOBO4 Président du jury 7 et Président du Centre Kua B
Madame le Préfet de Bobo-Dioulasso et Monsieur le PDS de l'Arrondissement 4 en compagnie du CCEB - BOBO4 Président du jury 7 et Président du Centre Kua B

Les autorités éducatives sur le terrain

Ce même matin, des délégations officielles du ministère ont visité plusieurs centres d’examen, notamment à Bobo-Dioulasso et dans les Hauts-Bassins, pour constater les conditions de déroulement des examens et adresser des mots d’encouragement aux candidats.

« Ces examens ne sont pas une fin, mais une étape vers votre épanouissement intellectuel et professionnel. Soyez concentrés, rigoureux et confiants », a déclaré un inspecteur d’académie présent à Bama, s’adressant aux élèves de CM2 avant qu’ils ne plongent dans l’épreuve de dictée.

Le message du ministère est clair : rien ne doit entacher la crédibilité des examens nationaux. Dans un pays confronté à de multiples défis, maintenir la qualité et la régularité des examens scolaires devient un acte de résilience et de foi dans l’avenir.

Des familles entre tension et espoir

Dans les cours des écoles et à proximité des centres d’examen, les parents ne sont pas en reste. Certains attendent avec fébrilité la sortie de la première épreuve, d’autres restent en prière dans les mosquées et églises, implorant la réussite de leurs enfants. Dans les familles rurales comme urbaines, l’obtention d’un diplôme représente bien plus qu’un certificat : c’est souvent le premier pas vers la dignité sociale, voire la promesse d’une ascension économique pour toute la cellule familiale.

Des candidats entre stress et ambition

Pour la majorité des élèves, ces examens représentent un tournant :

Pour les candidats du CEP, il s’agit de clore leur cycle primaire et de se hisser vers le collège, souvent dans des zones où les établissements secondaires sont rares.

Pour ceux du BEP, la visée est professionnelle : accéder au monde du travail avec une qualification reconnue.

Quant aux aspirants du BEPC, ce diplôme est la porte d’entrée du second cycle et, potentiellement, du baccalauréat.

Face à de tels enjeux, l’engagement des élèves est palpable. Les enseignants, en amont, ont multiplié les séances de révision. Les écoles communautaires, malgré la modestie de leurs moyens, ont tout donné pour préparer les enfants.

Un pays mobilisé pour l’école malgré les défis

Malgré le contexte sécuritaire préoccupant dans certaines régions du pays, le Gouvernement a tenu à maintenir l’organisation des examens sur l’ensemble du territoire, là où les conditions le permettent. Une manière d’affirmer que l’école reste un rempart contre l’obscurantisme et l’instrumentalisation des jeunes par les forces du mal.

Dans des zones à fort défi sécuritaire, des mesures spécifiques ont été prises : regroupement de candidats déplacés internes, sécurisation renforcée des centres, hébergements temporaires. Un engagement fort qui témoigne de la volonté des autorités de ne laisser aucun élève sur le bord du chemin.

Une semaine décisive pour l’avenir de milliers d’élèves

Tout au long de cette semaine, les candidats enchaîneront les épreuves écrites selon un calendrier rigoureux. La correction des copies et la proclamation des résultats suivront dans les semaines à venir.

Dans l’attente de ces résultats, c’est tout un pays qui retient son souffle, avec cette foi tranquille que chaque réussite scolaire est une victoire collective, une lumière dans l’obscurité des temps, une promesse de lendemains meilleurs.

À tous les candidats, bonne chance, courage et confiance !
Le Burkina Faso croit en vous.

Kindo Brahima
Correspondant éducation – Faso Patriote TV

 

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