Titre : La jeunesse au cœur du sursaut patriotique : le lieutenant-colonel Lassané Porgo galvanise les lycéens de la 2e région militaire
Tuy, Burkina Faso – Sous la vaste charpente du Centre culturel provincial, baignée de lumière tamisée et d’une atmosphère grave et vibrante, s’est tenue une conférence d'une intensité rare, orchestrée par le lieutenant-colonel Lassané Porgo, commandant de la 2e région militaire. L’événement, placé sous le signe de l’éveil des consciences et de l’engagement citoyen, a réuni un public nombreux, essentiellement composé de lycéens venus de divers établissements du Tuy.
La rencontre, préparée avec un soin particulier, s’inscrit dans le sillage de la pédagogie révolutionnaire initiée par les autorités burkinabè sous l’impulsion du Capitaine Ibrahim Traoré. Dans une salle attentive et recueillie, le lieutenant-colonel Porgo a pris la parole non comme un chef militaire éloigné du tumulte quotidien des jeunes, mais comme un pédagogue profondément convaincu de la nécessité de retisser le lien entre armée, peuple et jeunesse.
Une vision claire : souveraineté, unité et justice
Dès les premières minutes de son intervention, le ton était donné : il s’agissait moins de discourir que de transmettre, moins d’imposer que de rallumer une flamme. Lassané Porgo a déroulé avec rigueur et clarté la vision politique et stratégique des autorités de la transition, articulée autour de cinq piliers : la souveraineté nationale, l’unité populaire, la justice sociale, la discipline collective et la résistance à l’impérialisme sous toutes ses formes.
« Le Burkina Faso que nous voulons reconstruire ne se fera pas sans vous, la jeunesse. Il ne se fera pas non plus contre vous. Il se fera avec vous, ou il ne se fera pas », a-t-il martelé, la voix grave, les yeux fixant chaque jeune comme pour l’interpeller personnellement.
Une jeunesse convoquée à l’histoire
L’appel à l’engagement n’était ni rhétorique ni incantatoire. Il s’est incarné dans une exhortation directe à s’informer, à cultiver l’esprit critique et à résister à la désinformation galopante qui mine la cohésion nationale. Dans un contexte géopolitique instable, où le pays mène une lutte existentielle contre le terrorisme et l’infiltration d’intérêts étrangers, les mots du commandant ont résonné avec force.
« La désinformation est l’arme moderne des empires. Le mensonge est une colonisation mentale. Vous devez être les éclaireurs de vos camarades, les sentinelles de la vérité », a-t-il insisté, provoquant des applaudissements nourris dans la salle.
Une jeunesse réceptive, lucide et audacieuse
Loin d’être de simples spectateurs, les élèves ont fait preuve d’une maturité saisissante. Les questions posées témoignaient d’un éveil certain : quid du rôle des jeunes dans la sécurisation communautaire ? Quelle place pour les femmes dans cette révolution ? Comment assurer la durabilité des projets agricoles présidentiels ?
Les autorités, présentes en appui, ont alors déroulé plusieurs initiatives phares déjà mises en œuvre dans les secteurs clés : relance des zones agricoles sécurisées, programme présidentiel de santé pour les zones reculées, réforme de l’éducation centrée sur les savoirs endogènes et modernisation des transports inter-régionaux. Ces réponses, claires et contextualisées, ont donné aux élèves les outils pour comprendre les enjeux structurels du pays.
Des engagements concrets
Au terme de cette rencontre à la fois civique et stratégique, plusieurs élèves ont exprimé leur volonté d’aller au-delà du simple soutien intellectuel. Abdoul Dao, élève au lycée Le Flambeau, a pris la parole au nom de ses camarades : « Nous ne voulons plus subir l’histoire. Nous voulons la faire. La révolution burkinabè sera la nôtre. »
À ses côtés, Nadine Ouédraogo, élève brillante du lycée provincial du Tuy, a salué le courage des forces armées et a appelé ses condisciples à « devenir les porte-voix de la souveraineté et de la résilience dans nos établissements, nos quartiers, nos familles. »
Ces engagements spontanés ont été accueillis par une salve d’applaudissements. Des clubs de veille patriotique devraient voir le jour dans plusieurs lycées de la région dans les semaines à venir, sous la coordination des encadreurs pédagogiques et de la 2e région militaire.
Une dynamique porteuse d’espérance
En clôture, Omar Traoré, Chargé de mission auprès de la présidence du Faso pour le compte de la région des Hauts-Bassins , s’est dit « profondément ému et confiant ». « Si cette jeunesse incarne déjà cette conscience historique, alors le Burkina Faso peut espérer se relever, non par l’imitation de modèles étrangers, mais par la puissance de son propre génie collectif », a-t-il déclaré.
L’initiative devrait se répéter dans d’autres régions du pays, dans une logique de maillage national. Le lieutenant-colonel Porgo, interrogé en marge de l’événement, a réaffirmé que « la bataille pour la souveraineté ne se mène pas uniquement sur les champs de guerre, mais aussi dans les cœurs, les esprits, et les classes. »
Ainsi, dans un Burkina Faso traversé par les défis, mais galvanisé par un idéal révolutionnaire renouvelé, la jeunesse se lève. Non comme une génération désabusée, mais comme une garde montante, prête à faire corps avec son peuple, son histoire et son destin.
Par Saidicus Leberger
Pour Faso Patriotes TV