Procès reporté pour une escroquerie immobilière à Banfora : en attente de la décision de la Cour de cassation
Ce mardi, le procès impliquant le président du Tribunal de grande instance de Banfora et ses coaccusés, poursuivis pour une escroquerie immobilière estimée à 108 millions de francs CFA, a été reporté au 18 avril prochain. L’affaire, initialement prévue au TGI de Banfora, reste suspendue dans l’attente de la décision de la Cour de cassation, qui doit statuer sur la compétence juridictionnelle applicable au magistrat Sidaty Yoda.
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Un système frauduleux bien orchestré
Les arrestations résultent d’une plainte déposée contre le magistrat et ses complices, concernant une escroquerie initialement évaluée à 9 085 000 francs CFA. L’enquête préliminaire a révélé l’existence d’un système frauduleux organisé avec soin. Selon l’accusation, les suspects repéraient des parcelles non bâties, prétendument non attribuées, dans la ville de Banfora, afin de dénicher de potentiels acheteurs. Dans ce montage, le magistrat Yoda facilitait les transactions en délivrant des actes de vente et des ordonnances judiciaires, instruments qui permettaient la mutation des droits réels et, de fait, la concrétisation de l’escroquerie.
En suspens, une affaire aux enjeux institutionnels
La décision attendue de la Cour de cassation revêt une importance capitale pour la suite de la procédure. Tant que cette décision n’est pas rendue, le procès demeure suspendu, laissant en suspens une affaire qui secoue la confiance dans les institutions judiciaires locales. Ce report intervient à un moment où la transparence et l’intégrité des responsables judiciaires sont scrutées de près par l’opinion publique.
Un dossier qui interroge et mobilise
Ce renvoi de procès met en lumière la complexité des mécanismes frauduleux et souligne l’importance d’une justice rigoureuse pour lutter contre la corruption et protéger les intérêts des citoyens. Les observateurs juridiques rappellent que ce type d’affaire, touchant directement aux rouages de la justice, nécessite une clarification rapide des compétences juridictionnelles afin de garantir le bon déroulement de la procédure.
Alors que l’attente se prolonge, la suspension du procès laisse espérer qu’une décision prochaine de la Cour de cassation permettra de remettre sur les rails une procédure judiciaire indispensable pour restaurer la confiance dans l’appareil judiciaire de Banfora.
Saidicus Leberger
Pour Faso Patriotes TV