FESPACO 2025 : Le Burkina Faso décroche l’Étalon d’or et réaffirme sa place de capitale du cinéma africain
Après 28 longues années d’attente, le cinéma burkinabè retrouve enfin sa place sur le toit de l’Afrique avec la consécration de Dani Kouyaté et de son film « Katanga ou la danse des scorpions », couronné de l’Étalon d’or de Yennenga lors de la clôture du 29ᵉ Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO), ce samedi.
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Ce sacre, attendu et célébré avec ferveur, ne fait que magnifier une édition exceptionnelle du FESPACO, tenue dans un contexte marqué par des défis sécuritaires et géopolitiques majeurs. Il témoigne de la capacité du Burkina Faso à organiser, malgré les turbulences, un événement culturel de renommée mondiale, rassemblant des milliers de cinéastes, d’acteurs, de producteurs et de passionnés du septième art venus de tous horizons.
Un défi organisationnel relevé avec brio
Au-delà du triomphe artistique, l’édition 2025 du FESPACO a été un véritable succès logistique et organisationnel. Le gouvernement burkinabè, avec l’implication personnelle du président de la transition et du chef du gouvernement, a déployé d’importants moyens pour assurer la sécurité et le bon déroulement des festivités. Des milliers de festivaliers, en provenance de 53 pays, ont convergé vers la capitale burkinabè, bravant les appréhensions liées à la situation sécuritaire et témoignant ainsi de la résilience du Burkina Faso.
Le Tchad, pays invité d’honneur, a marqué cette édition par une forte délégation, confirmant la dimension panafricaine du FESPACO et son rôle de creuset du cinéma continental.
Avec 1 351 films soumis et 235 retenus en sélection officielle – soit une hausse de 12,53 % par rapport à l’édition précédente –, le festival a mis en lumière la vitalité et la diversité du cinéma africain. 625 œuvres ont été projetées sur 12 sites durant huit jours, illustrant la richesse du panorama cinématographique du continent. 178 millions de francs CFA ont été remis aux professionnels en guise de récompenses, confirmant la reconnaissance et le soutien aux talents du secteur.
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Le Burkina Faso, bastion du cinéma africain
Ce succès incontestable du 29ᵉ FESPACO vient balayer les perceptions négatives souvent associées à la situation du Burkina Faso à l’international. Loin des clichés et des discours alarmistes, le pays s’est affirmé comme un acteur culturel majeur, un pôle de créativité et un bastion du cinéma africain.
La capacité du FESPACO à maintenir son rayonnement, malgré les difficultés conjoncturelles, rappelle que la culture demeure une arme puissante de résilience et d’émancipation. Au-delà des films projetés et des prix décernés, ce festival incarne un message d’espoir et de détermination pour un continent en quête de souveraineté culturelle et d’affirmation identitaire.
Un signal fort pour l’Afrique et le monde
Le FESPACO 2025 n’est pas seulement une victoire pour le Burkina Faso, c’est un signal fort envoyé à toute l’Afrique et au reste du monde. Dans un contexte où les crises politiques et sécuritaires ébranlent plusieurs nations africaines, cette biennale démontre que l’art et la culture peuvent être des leviers puissants de résilience et de rassemblement.
En mettant en lumière la richesse du cinéma africain, le Burkina Faso continue d’écrire son histoire en lettres de feu sur la scène culturelle internationale. Terre de Thomas Sankara, pays des hommes intègres, il prouve que, quelles que soient les épreuves, l’Afrique ne doit jamais cesser de créer, de raconter son histoire et de défendre son identité culturelle.
Vivement la 30ᵉ édition du FESPACO, toujours plus rayonnante et inspirante !
Saidicus Leberger
Pour Faso Patriotes TV