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BURKINA FASO : UNE DYNAMIQUE NATIONALE POUR L’AUTOSUFFISANCE ALIMENTAIRE

Publié le

Le Premier ministre présente le bilan et les perspectives de l'offensive agro-pastorale et halieutique 2023-2025

Jean-Emmanuel Ouédraogo - Premier ministre du Burkina Faso face aux députés de l'ALT
Jean-Emmanuel Ouédraogo - Premier ministre du Burkina Faso face aux députés de l'ALT

Ce vendredi 14 mars 2025, devant les députés de l’Assemblée Législative de Transition (ALT), le Premier ministre du Burkina Faso a livré un exposé détaillé sur la situation de la nation, mettant en exergue les avancées réalisées dans le cadre du programme ambitieux de souveraineté alimentaire intitulé « Offensive agro-pastorale et halieutique 2023-2025 ». Sous ce prisme, l’exécutif burkinabè entend non seulement garantir l’autosuffisance alimentaire du pays, mais aussi ériger le secteur agricole et pastoral en véritable levier stratégique de développement économique et social.

UNE POLITIQUE VOLONTARISTE AU SERVICE DE LA SOUVERAINETÉ ALIMENTAIRE

Dans un contexte international marqué par les crises climatiques, les tensions géopolitiques et l’inflation des denrées alimentaires, le Burkina Faso a fait le choix d’une stratégie proactive et endogène pour garantir la sécurité alimentaire de sa population. L'Offensive agro-pastorale et halieutique 2023-2025 repose sur trois axes majeurs : la relance de la production agricole, l’intensification de l’élevage et la promotion de la pêche et de l’aquaculture.

« L’accessibilité et la disponibilité des denrées alimentaires sont des conditions sine qua non de la résilience de notre nation face aux défis contemporains. Nous devons sortir de la dépendance extérieure et valoriser nos ressources locales pour nourrir dignement notre peuple », a affirmé le Premier ministre dans son discours solennel.

DES RÉSULTATS ÉLOQUENTS EN MATIÈRE D’ÉLEVAGE ET DE SANTÉ ANIMALE

L’un des points saillants de cette présentation a été la mise en lumière des efforts colossaux entrepris pour la protection du cheptel national. Dans le cadre du programme de vaccination de masse, 36 millions de têtes de volaille, de bovins et de caprins ont été vaccinés contre les maladies courantes telles que la peste des petits ruminants, la péripneumonie contagieuse bovine et la maladie de Newcastle. Cette campagne de grande envergure a permis de réduire significativement la mortalité animale et d’accroître la productivité du secteur.

« La vaccination systématique du cheptel est un impératif pour la santé animale et par ricochet, pour la sécurité alimentaire. Nos éleveurs doivent pouvoir compter sur des cheptels sains et productifs », a souligné le chef du gouvernement.

En parallèle, des investissements massifs ont été consentis pour la construction et la réhabilitation de plusieurs points d’eau pastoraux, renforçant ainsi l’accès des éleveurs aux ressources hydriques essentielles pour le développement de leurs activités.

UNE AGRICULTURE PLUS RÉSILIENTE FACE AUX CHOCS CLIMATIQUES

Conscient des aléas climatiques qui affectent régulièrement les rendements agricoles, le gouvernement burkinabè a mis en œuvre une politique de diversification des cultures et d’intensification des productions vivrières et céréalières. Cette stratégie a permis une augmentation substantielle des superficies emblavées en mil, sorgho, maïs et riz, tout en promouvant la culture de produits à forte valeur ajoutée tels que le niébé, l’arachide et le sésame.

Le Premier ministre a également insisté sur la modernisation du secteur agricole par l’acquisition de matériels adaptés et la formation des agriculteurs aux techniques innovantes :

  • Développement de l’agroécologie pour préserver la fertilité des sols.
  • Introduction de variétés résilientes adaptées aux conditions climatiques locales.
  • Mécanisation accrue pour améliorer les rendements et alléger la pénibilité du travail agricole.

Ces initiatives s’accompagnent d’un soutien financier renforcé aux producteurs, notamment par la mise en place de crédits agricoles et de subventions pour l’achat d’intrants et d’engrais.

LA PÊCHE ET L’AQUACULTURE : UN NOUVEAU SOUFFLE POUR LE SECTEUR HALIEUTIQUE

Dans l’optique d’assurer un équilibre nutritionnel à la population et de réduire la dépendance aux importations de poissons, le gouvernement a entrepris une politique audacieuse de valorisation des ressources halieutiques. Des infrastructures modernes ont été mises en place pour favoriser l’essor de la pêche artisanale et industrielle, tandis que des actions ont été engagées pour lutter contre la surexploitation des ressources aquatiques.

À cet effet, plusieurs barrages ont été aménagés pour le développement de l’aquaculture et des alevins ont été introduits dans différents plans d’eau afin d’accroître la production locale. Les résultats sont d’ores et déjà prometteurs, avec une augmentation notable des volumes de production halieutique nationale.

VERS UNE PÉRENNISATION DES ACQUIS

La présentation du Premier ministre a également été l’occasion d’évoquer les défis qui persistent, notamment la nécessité d’accroître les capacités de stockage et de transformation des produits agricoles et pastoraux. L’objectif à long terme est d’assurer une meilleure conservation des excédents de production et de renforcer la filière agro-industrielle pour une valorisation optimale des produits locaux.

« Nous devons aller au-delà de la production et penser transformation et commercialisation. Une production abondante qui ne trouve pas de débouchés est une richesse gaspillée », a martelé le Premier ministre.

UN APPEL À L’ENGAGEMENT CITOYEN

En conclusion de son discours, le chef du gouvernement a lancé un appel pressant aux acteurs du secteur agro-pastoral, aux investisseurs ainsi qu’aux citoyens burkinabè :

« Le défi de la souveraineté alimentaire est l’affaire de tous. Chaque Burkinabè doit se sentir concerné et contribuer, à son échelle, à la construction d’une nation résiliente et autosuffisante. »

Portée par une vision claire et des actions concrètes, l’Offensive agro-pastorale et halieutique 2023-2025 s’affirme comme un tournant décisif pour l’indépendance alimentaire du Burkina Faso. Si les tendances actuelles se confirment, le pays pourrait, à terme, se positionner en véritable modèle régional en matière de sécurité alimentaire et de développement agricole durable.

Saidicus Leberger

Pour Faso Patriotes TV

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